TroisiÚmevidéo d' Inconnu au Bataillon.Aujourd'hui, on s'attaque au Talentueux Mr Ripley et on espÚre que vous allez kiffer la vidéo.[ Encore une fois, tout
RĂ©sumĂ© Un inconnu le suivait. Il n'avait pas du tout l'air d'un policier ni d'un dĂ©tective. Il avait l'air d'un homme d'affaires. Tom entra chez Raoul. L'homme Ă©tait entrĂ© lui aussi dans le bar et s'Ă©tait approchĂ© de lui " Je m'appelle Herbert Greenleaf, je suis le pĂšre de Richard Greenleaf, vous ĂȘtes un ami de Richard n'est-ce pas ? " Ce nom lui disait quelque chose. Un grand type blond. Il avait beaucoup d'argent, Tom s'en souvenait. " Dickie est en Europe depuis deux ans. Je voudrais qu'il revienne. Sa mĂšre est trĂšs malade. Enfin ce sont des histoires de famille. Je suis navrĂ© de vous ennuyer avec cela. Vous ĂȘtes le premier des amis de Richard qui accepte de m'Ă©couter ". Tom se souvenait maintenant que l'argent de Dickie venait d'une sociĂ©tĂ© de constructions navales. Une affaire de petits voiliers. Sans doute son pĂšre voulait-il que Dickie rentrĂąt pour reprendre la maison. Mr. Greenleaf fixait sur Tom un regard avide, pathĂ©tique. Tom pensa que Dickie avait 25 ans comme lui. Il avait de l'argent, une maison, un bateau. Pourquoi aurait-il envie de rentrer ? Dickie avait de la chance. Que faisait-il lui, Tom, Ă  25 ans. Il vivait Ă  la petite semaine. Sans compte en banque et pour la premiĂšre fois de sa vie il en Ă©tait Ă  Ă©viter la police. " Je ne sais pas si vous envisagez ou non un voyage en Europe
continua Mr. Greenleaf. Si vous alliez lĂ  bas je serai trop heureux de prendre tous vos frais Ă  ma charge. Richard a toujours subi l'influence de ses amis. Je suis sĂ»r qu'il vous Ă©couterait, si vous lui expliquiez nettement pourquoi vous estimez qu'il doit rentrer ". Tom sursauta. Il prit un air songeur. Il y avait lĂ  une possibilitĂ©. Son instinct l'avait flairĂ©e et Ă©tait en alerte avant mĂȘme que son cerveau eĂ»t apprĂ©hendĂ© la chose. " Ce serait peut-ĂȘtre possible ", dit-il prudemment. Je serai ravi de revoir Richard
surtout si vous croyez que je puisse ĂȘtre de quelque utilitĂ© ". Mr. GrĂ©enleaf avait proposĂ© de le dĂ©poser en taxi, mais Tom ne voulait pas lui faire voir oĂč il habitait dans un immeuble en grĂšs sordide, entre la TroisiĂšme et la DeuxiĂšme Avenue. Depuis quelque temps il avait toujours l'impression d'ĂȘtre suivi. Il monta les marches en courant. Il pouvait se fĂ©liciter, ce soir, se dit-il. Il avait Ă©tĂ© parfait. DĂšs qu'il pourrait avoir son passeport, il s'embarquerait pour l'Europe, sans doute dans une cabine de premiĂšre. Des domestiques lui apporteraient des choses quand il presserait un bouton ! Il s'habillerait pour le dĂźner, entrerait d'un pas nonchalant dans une vaste salle Ă  manger comme un gentleman. Il commençait une vie nouvelle. Il recommençait Ă  zĂ©ro. Il avait des talents multiples et le monde Ă©tait grand ! Et voilĂ  maintenant qu'il avait les larmes aux yeux ; brusquement il se prit la tĂȘte Ă  deux mains et se mit Ă  sangloter. AllongĂ© dans son transat, fortifiĂ© moralement par le luxe qui l'entourait, Tom essaya d'examiner son passĂ© d'un Ɠil objectif. Les quatre derniĂšres annĂ©es avaient Ă©tĂ© gĂąchĂ©es. Elles avaient consistĂ© en une sĂ©rie d'emplois passagers, coupĂ© de longues et pĂ©rilleuses pĂ©riodes oĂč il n'avait pas d'emplois du tout, oĂč par consĂ©quent il Ă©tait dĂ©moralisĂ© parce qu'il n'avait pas d'argent, et oĂč il se liait avec des gens stupides pour ne pas ĂȘtre seul. Les jours suivants, dans le train qui l'emmenait en Italie, il eĂ»t la vision fugitive, par une fenĂȘtre de gare, de Paris. Il se dit qu'il pourrait y revenir. A Mongibello il finit par trouver Dickie sur la plage. Il Ă©tait avec Marge Sherwood et ne semblait guĂšre se souvenir de Tom. Un quart d'heure aprĂšs, Tom Ă©tait assis dans un confortable fauteuil en osier sur la terrasse de Dickie, avec un whisky Ă  la main. Pendant qu'il Ă©tait sous la douche, la table avait Ă©tĂ© dressĂ©e pour trois couverts, sur la terrasse et Marge Ă©tait maintenant dans la cuisine oĂč elle parlait en italien avec la bonne. Dickie semblait de mauvaise humeur. Le jour mĂȘme Tom prit une chambre Ă  l'hĂŽtel Miramare. Par la fenĂȘtre il aperçut Dickie et Marge qui montaient dans le bateau. Tom comprit qu'il les voyait vivre une de leurs journĂ©es types la sieste aprĂšs un dĂ©jeuner tardif, probablement, puis une promenade dans le bateau de Dick au coucher du soleil. Pourquoi Dickie aurait-il envie d'aller retrouver le mĂ©tro, les taxis, les cols amidonnĂ©s et un travail de neuf heures Ă  cinq heures ? Ou mĂȘme une voiture conduite par un chauffeur et des vacances en Floride et dans le Maine ? Ce n'Ă©tait pas aussi drĂŽle que d'aller se promener en bateau Ă  voiles dans de vieux vĂȘtements, et de n'avoir Ă  rĂ©pondre Ă  personne de son emploi du temps. Et de l'argent par-dessus le marchĂ© pour voyager si le dĂ©sir vous en prenait. Tom envia Dick et fut saisi, en pensant Ă  lui, d'une violente sensation de jalousie en mĂȘme temps qu'il s'apitoyait sur son sort. Tom laissa passer trois jours. Tom savait que la premiĂšre chose Ă  faire c'Ă©tait d'amener Dickie Ă  le trouver sympathique et c'Ă©tait la chose Ă  quoi il tenait plus que tout au monde. Pour l'instant il se sentait au bord de l'Ă©chec. - Je crois que j'ai encore une chose Ă  vous dire, fit Tom en souriant. C'est que votre pĂšre m'a envoyĂ© ici spĂ©cialement pour vous demander de rentrer. C'Ă©tait sa derniĂšre chance, la seule qui lui restait d'amuser Dickie ou de l'Ă©cƓurer, de le faire Ă©clater de rire ou s'en aller, dĂ©goĂ»tĂ©, en claquant la porte. Mais ce fut le sourire qui apparut. Tom y mit beaucoup de drĂŽlerie, sa langue continuait Ă  s'agiter presque indĂ©pendamment de son cerveau. Son cerveau Ă©valuait jusqu'Ă  quel point ses actions montaient auprĂšs de Dickie et de Marge. Le lendemain matin il s'installa chez Dickie. Dickie lui proposa une escapade Ă  Naples et Ă  Rome. Tom avait remarquĂ© que Dickie Ă©tait beau. Il se distinguait du commun avec son long visage aux traits fins, son regard vif et intelligent, la fiertĂ© de son allure, quoi qu'il portĂąt en guise de vĂȘtements. Tom avait parfois l'impression de se regarder dans la glace. Ils Ă©taient de la mĂȘme grandeur tous les deux, et Ă  peu prĂšs de la mĂȘme corpulence et ils portaient des peignoirs de la mĂȘme taille, des chaussettes de la mĂȘme pointure, et probablement aussi des chemises de la mĂȘme taille. Ils allaient chaque jour faire une promenade dans le bateau de Dickie. Il n'Ă©tait plus question du dĂ©part de Tom. Depuis que Tom Ă©tait arrivĂ©, Marge se sentait un peu abandonnĂ©e. Il y avait quelque chose dans les yeux de Marge, quand elle Ă©tait trĂšs sĂ©rieuse, qui lui donnait un air sage et vieux en dĂ©pit des vĂȘtements simplets qu'elle portait, de ses cheveux balayĂ©s par le vent et de son apparence gĂ©nĂ©rale de cheftaine de boy-scouts. Elle paraissait comprendre que Dickie s'Ă©tait liĂ© plus intimement avec lui, Tom, simplement parce qu'il Ă©tait un homme, qu'il n'aurait jamais pu le faire avec elle, qu'il l'aimĂąt ou non, et il ne l'aimait pas. Une autre semaine s'Ă©coula, une certaine tension s'Ă©tait installĂ©e entre eux. Un jour Dickie lui avait dit - Marge croit que vous ĂȘtes une tapette. - Personne ne lui avait jamais dit ça, en face, aussi brutalement. - Dickie, je tiens Ă  mettre ceci au point, commença Tom, je ne suis pas une tapette et je ne veux pas que personne s'imagine que j'en suis une. Il s'Ă©tait conduit comme un idiot ! Il pensait qu'il Ă©tait un des plus innocents et un des esprits les plus purs de tous les gens qu'il connaissait. C'Ă©tait ce qui rendait d'autant plus amer ce malentendu avec Dickie. -Êtes-vous amoureux de Marge, Dickie ? - -Non, mais je la plains. Elle a Ă©tĂ© trĂšs gentille avec moi. Nous avons passĂ© de bons moments ensemble. Vous n'avez pas l'air de comprendre -Je comprends trĂšs bien. Cela a toujours Ă©tĂ© l'impression que vous me faisiez tous les deux qu'en ce qui vous concernait, c'Ă©tait un amour platonique et qu'elle Ă©tait probablement amoureuse de vous. - -Je n'ai pas couchĂ© avec elle et je n'en ai pas l'intention, mais je tiens Ă  conserver son amitiĂ© - Tom avait reçu une lettre de Mr Greenleaf lui disant que l'objectif n'ayant pas Ă©tĂ© atteint, il pouvait se sentir dĂ©gagĂ© de toute obligation. Tom avait Ă©chouĂ©. Il Ă©tait tout seul. Dickie et Marge semblaient trĂšs loin, et ce qu'ils disaient perdait de son importance. Il commençait Ă  sentir un frisson lui courir le long du dos, aux creux des reins. Avant de s'en aller dĂ©finitivement Tom avait proposĂ© Ă  Dickie un petit voyage Ă  Paris, mais Dickie avait optĂ© pour San Remo. Marge dĂ©clara qu'elle Ă©tait " lancĂ©e " dans son livre. Tom avait connu des Ă©crivains. On ne faisait pas un livre comme ça, en passant la moitiĂ© de la journĂ©e sur la plage Ă  se demander ce qu'on mangerait pour dĂźner. Mais il Ă©tait ravi qu'elle fĂ»t justement " lancĂ©e " au moment oĂč Dickie et lui voulaient aller Ă  San Remo. Dickie ne desserra pas les dents dans le train. Feignant d'avoir envie de dormir, il croisa les bras et ferma les yeux. Tom sentait monter en lui un tourbillon d'Ă©motions, oĂč se mĂȘlaient la haine, l'affection, l'impatience et la dĂ©ception ; il en haletait. Il avait envie de tuer Dickie. BientĂŽt il allait quitter Dickie pour de bon, et de quoi pouvait-il encore avoir honte ? Une idĂ©e merveilleuse venait de le frapper il pourrait devenir lui-mĂȘme Dickie Greenleaf. Il pourrait faire tout ce que faisait Dickie. A San Remo il y avait une dizaine de petits canots bleus et blancs, alignĂ©s prĂšs de l'appontement. Ils en louĂšrent un. Maintenant ils Ă©taient seuls et fonçaient vers des eaux oĂč l'on ne voyait aucun bateau. Tom Ă©tait terrifiĂ©. Il avait peur mais pas de l'eau il avait peur de Dickie. Soudain il prit la rame comme pour jouer, et, puis il souleva l'aviron et en frappa de toutes ses forces la tĂȘte de Dickie. La rame fit une grande plaie qui se mit aussitĂŽt Ă  saigner. Maintenant Dickie Ă©tait au fond du canot, et se tordait, secouĂ© de convulsions. Tom le frappa Ă  trois reprises sur le cou, Ă  grands coups d'aviron comme si c'Ă©tait une hache et que le cou de Dickie fĂ»t un arbre. Puis le corps affalĂ© se dĂ©tendit et s'immobilisa, sans vie. Tom se redressa, reprenant pĂ©niblement son souffle. Il regarda autour de lui. Il n'y avait pas une embarcation. Il se pencha et ĂŽta la bague de Dickie qu'il fourra dans ses poches. Tom enroula la corde qui retenait le bloc de ciment qui servait d'encre autour des chevilles nues de Dickie, puis il fit un Ă©norme nƓud. Tom traĂźna le corps vers l'arriĂšre, Dickie passa par-dessus bord. Il mit le cap sur la cĂŽte oĂč il se dirigea vers une petite crique abandonnĂ©e. Tom dĂ©cida de saborder le canot qu'il remplit de gros galets. Il travailla sans relĂąche jusqu'Ă  ce que le canot finalement coule quelques mĂštres plus loin. Tom alors se traĂźna jusqu'Ă  la plage et s'allongea un moment Ă  plat ventre sur le sable. Il commença Ă  tirer des plans pour ce qui lui restait maintenant Ă  faire rentrer Ă  l'hĂŽtel, quitter San Remo avant la nuit, regagner Mongibello. Et lĂ -bas trouver une histoire plausible Ă  raconter. Le lendemain Ă  11 heures il Ă©tait Ă  Mongibello. - Dickie a dĂ©cidĂ© de s'installer Ă  Rome, expliqua-t-il Ă  Marge. Il me demande de reprendre toutes ses affaires, tout ce que je pourrai emporter. Il veut sans doute passer l'hiver Ă  Rome. Il dit qu'il va vous Ă©crire. Marge semblait complĂštement abattue. Tom savait qu'elle arrivait probablement Ă  la conclusion qu'il allait certainement habiter avec Tom. Le lendemain il Ă©tait Ă  Rome oĂč il s'installa dans un hĂŽtel modeste prĂšs de la via Veneto. Il avait donnĂ© le passeport de Dickie et avait passĂ© la soirĂ©e Ă  imiter sa signature pour les chĂšques bancaires. Chaque instant Ă©tait un plaisir pour Tom, qu'il fĂ»t seul oĂč qu'il marchĂąt dans les rues de Rome. " Il ne pourrait pas se sentir seul ou s'ennuyer, se dit-il, aussi longtemps qu'il serait Dickie Greenleaf. " Avec la machine Ă  Ă©crire de Dickie il avait adressĂ© une lettre Ă  Mr et Mme Greenleaf et une Ă  Marge, il avait signĂ© Dickie. Quelques jours plus tard il partait pour Paris en avion. A Orly l'inspecteur des douanes tamponna son passeport aprĂšs avoir seulement jetĂ© un coup d'Ɠil sur lui; Tom avait fait lĂ©gĂšrement Ă©claircir ses cheveux, les avait forcĂ©s Ă  onduler un peu, il avait arborĂ© l'expression vaguement tendue, vaguement soucieuse qu'avait Dickie sur la photo de son passeport. Son expression mĂȘme Ă©tait maintenant celle de Dickie. C'Ă©tait merveilleux d'ĂȘtre assis dans un cafĂ© cĂ©lĂšbre, et de penser que demain, et demain et demain encore, il serait Dickie Greenleaf. C'Ă©tait la vĂ©ritable annihilation de son passĂ© et de lui-mĂȘme, Tom Ripley, qui appartenait Ă  son passĂ©, et sa renaissance sous une enveloppe absolument nouvelle. AprĂšs son voyage, un matin que Tom faisait ses bagages, on sonna Ă  la porte. Freddie Miles, un ami de Dickie, entra, tournant de tous cĂŽtĂ©s d'un air inquisiteur son vilain visage criblĂ© de tĂąches de rousseurs. - Qu'est-il arrivĂ© Ă  Dickie ? Freddie arpentait la piĂšce - vous habitez ici n'est-ce pas ? Je vois que Dickie vous a couvert de ses bijoux. Tom fut incapable de rien trouver Ă  rĂ©pondre. Puis Freddie sortit, sur le palier il questionnĂąt la signora Buffi, enfin il revint sur ses pas. Freddie frappa Ă  la porte. Tom s'empara d'un lourd cendrier de cristal. Pendant deux secondes encore il se demanda " Y a-t-il une autre solution ? " mais il Ă©tait incapable de rĂ©flĂ©chir. C'Ă©tait la seule solution. Il ouvrit la porte de la main gauche. Sa main droite qui tenait le cendrier Ă©tait en retrait. Freddie entra " Dites donc, voudriez vous m'expliquer
. ". Le rebord arrondi du cendrier le frappa au milieu du front. Il frappa encore et encore. Tom lui assena sur la tĂȘte un coup en oblique et le sang jaillit. Maintenant Tom contemplait le corps massif de Freddie et il se disait que c'Ă©tait lĂ  un crime bien stupide, bien dangereux et bien gratuit. Il attendit jusqu'Ă  prĂšs de 8 heures. En trĂ©buchant il transporta Freddie jusqu'Ă  la voiture que celui-ci avait garĂ©e devant la maison. Personne ne sortit ni entra par la grande porte en bas. Il semblait bĂ©nĂ©ficier d'une sorte de protection magique et de glisser comme dans un rĂȘve malgrĂ© le fardeau qui pesait sur son Ă©paule. Sur la via Appia il abandonna le corps de Freddie derriĂšre un fragment de voĂ»te qui devait ĂȘtre tout ce qui restait d'un tombeau. patricien. Tom remonta le col de son manteau et hĂąta le pas. A midi il sortit acheter les journaux. Toute la presse parlait de l'affaire. Tom se sentait dĂ©primĂ©, traquĂ©. Puis la police Ă©tait venue le questionner Dickie Ă©tait le dernier Ă  avoir vu Freddie. Le lendemain dans la derniĂšre page du dernier quotidien du soir il lut Barca affondata con macchie di sangue trovata nell'acqua poco profonda vicino a San Remo. Il lut l'article rapidement, plus terrorisĂ© que lorsqu'il avait descendu le corps de Freddie dans l'escalier ou que quand la police Ă©tait venue l'interroger. C'Ă©tait comme un cauchemar qui devenait rĂ©alitĂ©. La police Ă©tait maintenant sur les traces de Tom Ripley qui semblait avoir mystĂ©rieusement disparu, Dickie semblait ĂȘtre soupçonnĂ© du meurtre de Freddie et de Ripley. C'Ă©tait la fin de Dickie Greenleaf, il le savait. Il Ă©tait navrĂ© de redevenir Thomas Ripley, navrĂ© d'ĂȘtre de nouveau un pauvre type, de reprendre ses habitudes et de sentir que les gens le regardaient de haut, qu'il les ennuyait sauf quand il faisait le clown pour eux. Il Ă©tait dĂ©solĂ© de se retrouver comme il aurait eu horreur de remettre un complet rĂąpĂ©, sale, mal repassĂ©, qui n'Ă©tait dĂ©jĂ  pas trĂšs rĂ©ussi quand il Ă©tait neuf. Tom fit ses bagages et partit pour Venise. Il y Ă©tait depuis quelques jours lorsque un article dans un journal avait attirĂ© son attention " La police recherche l'amĂ©ricain disparu. Dickie Greenleaf, l'ami de Freddie Miles assassinĂ© sur la Via Appia, a disparu aprĂšs un voyage en Sicile. Tant qu'il ne se serait pas prĂ©sentĂ© Ă  la police pour se laver de tout soupçon, on pouvait considĂ©rer qu'il avait les apparences contre lui. La police de Rome l'avait Ă©galement convoquĂ© pour rĂ©pondre Ă  certaines questions concernant la disparition de Tom Ripley, depuis sa convocation Mr Greenleaf semblait s'ĂȘtre volatilisĂ©. " Tom pensait qu'il devrait se prĂ©senter sans tarder Ă  la police. Il n'avait pas peur, mais il se disait que se prĂ©senter sous l'identitĂ© de Thomas Ripley allait ĂȘtre une des choses les plus attristantes qu'il eĂ»t faites dans sa vie. Tout se passait comme il avait espĂ©rĂ© dans ses moments de plus fol optimisme la police n'avait rien contre lui, aucun soupçon. Tom se sentit soudain innocent et fort. Il avait envie de s'envoler tant il Ă©tait content

Les idiots ! Dire qu'ils avaient sans cesse tournĂ© autour du pot, sans jamais deviner. Et puis, le matin du 4 avril, il reçut un coup de tĂ©lĂ©phone de Marge. Elle Ă©tait Ă  Venise, Ă  la gare. Tom l'installa dans sa propre chambre et Marge referma sa porte pour faire la sieste aprĂšs le dĂ©jeuner. Tom tĂ©lĂ©phona Ă  Mr Greenleaf qui Ă©tait arrivĂ© Ă  Rome. Celui-ci se montra plus aimable que Tom ne l'avait escomptĂ©. " Je commence Ă  croire que Dickie est mort. Je ne sais pas pourquoi mais ces italiens n'ont pas l'air de vouloir admettre cette possibilitĂ©. Ils se comportent comme des amateurs
de vieilles dames jouant aux dĂ©tectives. Je n'ai jamais considĂ©rĂ© mon fils comme trĂšs Ă©quilibrĂ©, Tom. " Marge et Mr Greenleaf avaient acceptĂ© la thĂšse du suicide. Tom savait que, suicide ou fuite, dans l'un comme dans l'autre cas la conduite de Dickie paraĂźtrait Ă©galement rĂ©prĂ©hensible aux yeux de Mr. Greenleaf. Cher Mr. Greenleaf, En faisant ma valise hier, je suis tombĂ© sur une enveloppe que Richard m'avait remise Ă  Rome et dont j'avais oubliĂ© l'existence. L'enveloppe contenait le testament de Richard, et il me laisse tout ce qu'il possĂšde. Je regrette seulement de ne plus avoir pensĂ© Ă  cette enveloppe car cela nous aurait prouvĂ© depuis bien longtemps que Dickie avait l'intention d'attenter Ă  ses jours. Que dois-je faire ? Ma prochaine adresse sera c/o American Express AthĂšnes GrĂšce. Bien sĂ»r c'Ă©tait un peu jouer avec le feu, se dit Tom. Le risque mĂȘme qu'il prenait en essayant de mettre le grappin sur tout ce que possĂ©dait Dickie, le danger de l'entreprise l'attirait irrĂ©sistiblement. Il s'ennuyait tant aprĂšs les mornes semaines passĂ©es Ă  Venise oĂč chaque jour semblait mieux asseoir sa sĂ©curitĂ© et souligner la monotonie de son existence. Tom s'embarqua pour la GrĂšce. La police attendait sur les quais. Les policiers les bras croisĂ©s, le regardaient s'approcher. Tom esquissa un faible sourire. Tom se trouvait maintenant presque entre deux policiers, juste en face du Kiosque, et les deux hommes regardaient toujours droit devant eux, sans lui prĂȘter la moindre attention. A l'American Express il trouva une lettre de Mr Greenleaf Mon cher Tom, Comme vous le faites remarquer, ce testament semble hĂ©las ! indiquer que Richard s'est suicidĂ©. C'est une conclusion Ă  laquelle nous avons fini par nous rĂ©signer. Ma femme estime comme moi que, quoi qu'ait pu faire Richard, nous devons respecter ses volontĂ©s. En ce qui concerne le testament, vous avez donc mon appui sans rĂ©serve. Avec tous nos meilleurs vƓux. Etait-ce une plaisanterie ? Ce n'Ă©tait pas une farce !C'Ă©tait bien Ă  lui ! L'argent de Dickie, la libertĂ© ! Et comme tout le reste, c'Ă©tait une double libertĂ©, la sienne et celle de Dickie. " A donda, a donda ? demandait le chauffeur de taxi, essayant de parler italien. - A l'hĂŽtel, s'il vous plaĂźt, dit Tom. Il meglio albergo. Il meglio, il meglio ! " Commentaires Ce roman a Ă©tĂ© dĂ©fini par le The Times comme " superbement amoral " et a reçu le Grand Prix de littĂ©rature policiĂšre en 1957. Patricia Highsmith Ă©crit "Si un auteur de romans Ă  suspense Ă©crit sur des meurtriers et des victimes, ces gens pris dans le tourbillon vertigineux d'Ă©vĂ©nements terribles, il doit faire mieux que dĂ©crire la brutalitĂ© et l'horreur. Il doit s'intĂ©resser Ă  la justice, Ă  sa prĂ©sence dans ce monde et aussi Ă  son absence. Il doit s'intĂ©resser au bien et au mal, Ă  la lĂąchetĂ© et au courage. Il doit s'intĂ©resser Ă  ces forces autrement que pour faire avancer son intrigue dans la bonne direction. En un mot, ses personnages inventĂ©s doivent paraĂźtre rĂ©els. " Tom Ripley est quelqu'un qui n'a pas rĂ©ussi sa vie. Depuis qu'il est petit la malchance est au rendez-vous. Orphelin il a Ă©tĂ© Ă©levĂ© par sa tante Dottie qui ne l'aime guĂšre et le traite de fillette. A 17ans il s'enfouit de la maison et il est ramenĂ©, il recommencĂ© Ă  20 ans et cette fois il rĂ©ussit. Et pourtant Tom a toujours besoin de sa tante et de ses chĂšques minables. Patricia Highsmith Ă©crit " Il avait passĂ© tant de temps Ă  haĂŻr tante Dottie et Ă  chercher comment lui Ă©chapper qu'il n'avait plus eu assez de temps pour devenir adulte ". Ripley manque d'identitĂ©. Il veut ĂȘtre quelqu'un, mĂȘme s'il doit tricher ou voler. Ambitieux, il manque de remords. TrĂšs tĂŽt il Ă©prouve un sentiment d'injustice. Il se sait intelligent mais il n'arrive pas Ă  mettre Ă  profit ses multiples talents. Lorsque l'occasion lui est donnĂ©e de changer de vie il sait qu'il recommence Ă  zĂ©ro. Tom Ripley est malheureux et ressemble Ă  ces psychopathes qui ont des accents rĂ©currents de dĂ©pression et d'hypocondrie, mais il maĂźtrise l'aliĂ©nation et la dĂ©rive. Tom s'ennuie avec sa propre vie et a une envie explosive de chance et de puissance. Il occupe une position faible dans le grand jeu de la vie. C'est pourquoi il se sent justifiĂ© lorsqu'il adopte les moyens qu'il considĂšre nĂ©cessaires pour poursuivre son but. Psychologiquement inhumain dans le sens le plus profond, ses Ă©motions et sa conscience ont Ă©tĂ© amputĂ©es et remplacĂ©es par des imitations fantĂŽmes. Impossible de percer sa façade. Son identitĂ© sexuelle n'est pas entiĂšrement formĂ©e. Patricia Highsmith fait dire Ă  son personnage " Je n'arrive pas Ă  dĂ©cider si je prĂ©fĂšre les hommes ou les femmes, alors je songe Ă  renoncer aux deux. ". Tom est Ă©galement Ă  la recherche d'une famille. En Dickie il aperçoit le frĂšre qu'il n'a jamais eu. Tom Ă©prouve tout d'abord pour Dickie Greenleaf une sorte de sentiment mĂȘlĂ© d'affection et de haine. Mais Dickie est cruel et ne cache pas Ă  Tom son soulagement de le voir partir et dĂ©commande avec dĂ©sinvolture des plans qu'ils ont fait ensemble. Lorsque Tom se sent exclu de sa vie et lorsque Marge et Dickie le laissent peu Ă  peu en dehors de leurs prĂ©paratifs de dĂ©part il sent qu'il est tout seul. Alors un sentiment furieux de jalousie s'empare de lui. Puisque Dickie ne veut pas partager sa vie avec lui, il va s'emparer de la sienne et prendre son identitĂ©, il va devenir lui-mĂȘme Dickie Greenleaf et faire tout ce que fait Dickie. Il s'identifie Ă  tel point Ă  Dickie qu'il Ă©change l'expression timide et un peu affolĂ©e de Tom Ripley contre l'assurance, l'humeur et le tempĂ©rament de son ami. Il rĂ©pĂšte soigneusement ce rĂŽle et il a l'impression qu'il a le monde entier pour public et c'est une impression qui le stimule car la moindre erreur peut ĂȘtre catastrophique. " Cela donnait Ă  son existence une atmosphĂšre particuliĂšrement dĂ©licieuse de puretĂ©, un peu comme ce qu'Ă©prouve un bon comĂ©dien quand il joue un rĂŽle important sur une scĂšne, avec la conviction que personne d'autre ne pourrait mieux que lui le tenir. Et pourtant il est seul, et le jeu qu'il joue est un jeu solitaire. Tom ne perd jamais le sens des rĂ©alitĂ©s. Tandis qu'il fusionne graduellement avec l'objet de son Ă©mulation admirative, il peut toujours faire la diffĂ©rence. Et alors qu'il assume le nom de son ami, qu'il porte ses vĂȘtements, encaisse ses chĂšques, il sait que ses actes sont illĂ©gaux. Patricia Highsmith a explorĂ© la psychologie, la culpabilitĂ© et le comportement anormal d'un individu dans un monde sans terre morale ferme Par un rĂ©seau d'observations minutieuses, souvent cruelles, Patricia Highsmith met en place un scĂ©nario Ă©touffĂ© qui conduit Ă  un dĂ©nouement d'une logique implacable. Le propos est centrĂ© sur le comportement et la psychologie du coupable, vu comme une victime. La violence ne se dĂ©clenche que lorsque la folie gagne le hĂ©ros menacĂ© de perdre ses repĂšres. Mr Ripley sort en 1955, et ses aventures devaient sĂ©duire des cinĂ©astes comme RenĂ© ClĂ©ment Plein Soleil en 1956 avec Alain Delon et Marie LaforĂȘt. Dans cette version la fin est " morale ", car il se fait prendre, contrairement Ă  ce qui se passe dans le roman. Un remake de ce succĂšs a Ă©tĂ© tournĂ© en l'an 2000, Le talentueux Mr. Ripley, avec Matt Damon et Gwyneth Paltrow. Le film a Ă©tĂ© dirigĂ© par Antony Minghella. Ripley a inspirĂ© le film de Wim Wenders Friend.1977 Biographie Cet Ă©crivain classĂ©, Ă  son corps dĂ©fendant, comme auteur de romans policiers, revendique pour maĂźtres Henry James et DostoĂŻevski. DĂ©bouchant souvent sur le fantastique L'Amateur d'escargot, 1975, ou Catastrophes, 1987, le rĂ©cit peut atteindre l'horreur, comme dans Le Journal d'Edith 1977 qui relate la lente dĂ©composition d'une AmĂ©ricaine ordinaire. Ce texte, qu'elle qualifie de " livre sur le mĂ©tier de femme", contient une phrase que Patricia Highsmith a faite sienne " Ne pense pas, mais avance. " Autre livre Ă  part, publiĂ© sous le pseudonyme de Claire Morgan, Les Eaux dĂ©robĂ©es 1952 est un plaidoyer en faveur des lesbiennes." Patricia Highsmith est une femme d'angoisse et de mystĂšres. La reine amĂ©ricaine du polar habitait Ă  Locarno, dans le Tessin. Elle est nĂ©e Mary Patricia Plangman en 1921, Ă  Fort Worth dans le Texas. Ses parents, deux crĂ©ateurs publicitaires, se sont sĂ©parĂ©s avant sa naissance. Son pĂšre Ă©tait de descendance allemande et elle ne l'a rencontrĂ© qu'Ă  l'Ăąge de douze ans, le nom de famille Highsmith Ă©tait de son beau pĂšre. Sa mĂšre n'Ă©tant pas particuliĂšrement aimante, Patricia est en fait Ă©levĂ©e par sa grand-mĂšre, Ă  New York. Elle manifeste trĂšs tĂŽt de rĂ©els talents pour la peinture et la sculpture. Mais plus que tout, la jeune fille veut Ă©crire. C'est Ă  cette Ă©poque qu'elle commence Ă  Ă©crire des nouvelles. Elle Ă©tudie Ă  la Julia Richmond Highschool de New York et obtient sa licence en latin, anglais et grec en 1942. Elle en termine avec ses Ă©tudes en 1942 pour gagner sa vie, d'abord dans une agence de publicitĂ©, puis comme scĂ©nariste de bandes dessinĂ©es. En 1944, elle place sa premiĂšre nouvelle, L'HĂ©roĂŻne, dans la prestigieuse revue Harper's Bazaar. Puis elle s'attaque avec acharnement Ă  son premier roman. L'Inconnu du Nord-Express paraĂźt en 1950, immĂ©diatement saluĂ© par la critique. Ce rĂ©cit a donnĂ© la tonalitĂ© Ă  ses romans, dans lesquels deux mondes diffĂ©rents se mĂȘlent et la frontiĂšre entre les personnes normales et anormales est vague et peut-ĂȘtre inexistante. "N'importe qui peut assassiner. C'est une question de circonstances, cela n'a rien Ă  voir avec le tempĂ©rament!. Quiconque. MĂȘme votre grand-mĂšre ". Alfred Hitchcock en acquiert les droits pour le cinĂ©ma le bougre a cachĂ© son nom dans la transaction pour ne payer que 7 500 dollars ! Le succĂšs du film assure la notoriĂ©tĂ© Ă  la demoiselle de 29 ans. Le livre et le film sont considĂ©rĂ©s classique dans le domaine de suspens. C'est lors d'un voyage en Europe en 1951 que naĂźt son futur grand personnage et double de fiction Tom Ripley, dandy bisexuel, amateur d'art et faussaire, criminel cynique mais attirant. Le cinĂ©ma s'est en tout cas rĂ©galĂ© de ses romans d'angoisse et de ses puzzles psychologiques Wim Wenders adapte Ripley s'amuse pour L'Ami amĂ©ricain; Michel Deville Eaux profondes et d'autres cinĂ©astes s'inspirent de ses Ɠuvres, Claude Chabrol adapte Le Cri du Hibou. S'ils sont tous europĂ©ens, est-ce parce que cette AmĂ©ricaine est plus apprĂ©ciĂ©e de ce cĂŽtĂ© de l'Atlantique, oĂč elle vit depuis 1952 ? Sous le pseudonyme de Claire Morgan, elle Ă©dite en 1953 Carol, qui se vend Ă  presque un million d'exemplaires. Le ton cruel et mystĂ©rieux des romans de l'Ă©crivain amĂ©ricain a sĂ©duit le grand public. Souvent dans ses romans il est question d'identitĂ©, d'effacement et double personnalitĂ©. Patricia Highsmith poursuit la sĂ©rie des Ripley avec notamment Rypley et les ombres en 1970, Sur les pas de Ripley en 1980 et Ripley entre deux eaux en 1991. A partir de 1963, Patricia Highsmith parcourt l'Europe, se pose un temps en Cornouailles, puis en France dans les annĂ©es 1970. L'Ă©crivain - admirĂ©e par Graham Greene - se retire alors dans une maison isolĂ©e proche de Locarno, dans le canton du Tessin au climat mĂ©diterranĂ©en. Elle poursuit son Ɠuvre, vivant toujours seule car elle ne supporte pas la moindre prĂ©sence humaine quand elle Ă©crit elle se passionne en revanche pour les animaux, fouillant toujours plus profond les tourments de l'Ăąme de ses ĂȘtres de fiction apparemment ordinaires, mais plus sĂ»rement effroyables. Cette exploration l'intĂ©resse bien plus que les intrigues criminelles. "Je n'ai aucun goĂ»t pour les romans de dĂ©tection", rappelait celle qui jamais ne lut Conan Doyle ou Agatha Christie. Highsmith s'est Ă©teinte le 4 fĂ©vrier 1995, Ă  74 ans. La romanciĂšre, qui a publiĂ© 22 romans et 7 nouvelles a lĂ©guĂ© aux Archives littĂ©raires suisses une collection de plus de 250 textes inĂ©dits. Dans l'histoire des femmes, annĂ©e aprĂšs annĂ©e de 1900 Ă  1989, intitulĂ©e le XXe siĂšcle des femmes, Florence Montreynaud prĂ©sente l'Ă©crivain amĂ©ricain Patricia Highsmith dans un article titrĂ© "Meurtres anglais" Elle a rĂ©ussi Ă  crĂ©er son propre univers, un univers oĂč nous pĂ©nĂ©trons chaque fois avec un sentiment personnel de danger " Graham Greene. Il y a en effet un sentiment de menace derriĂšre la plupart des romans de Highsmith. Parfois ses histoire courtes, puissantes et refroidissantes laissent percer l'idĂ©e que le monde est plus dangereux que ce qu'on avait imaginĂ©. Russel Harrison a suggĂ©rĂ© que la fiction de Highsmith dĂ©montre des Ă©lĂ©ments d'existentialisme comme liĂ©s Ă  Sartre et Ă  Camus. Origine du roman policier Polar, suspense, thriller, roman noir
 Ă  quelques nuances prĂšs, derriĂšre ces appellations se cache un genre bien Ă  part, et Ă  part entiĂšre, de la littĂ©rature celle dite policiĂšre. Si son origine remonte Ă  la nuit des temps avec des rĂ©miniscences d'enquĂȘtes dans la tragĂ©die grecque et les lĂ©gendes arabes, et bien plus tard dans le Zadig de Voltaire, la naissance du genre date du milieu du XIXe siĂšcle, dans le sillage du roman gothique et des romans-feuilletons. L'invention de la littĂ©rature policiĂšre est attribuĂ©e Ă  Edgar Allan Poe aux États-Unis, tandis qu'Ă  la mĂȘme Ă©poque, en France, les Ɠuvres d'Alexandre Dumas, Paul FĂ©val, Victor Hugo, EugĂšne Sue et, bien sĂ»r, HonorĂ© de Balzac et Émile Gaboriau, font figure de rĂ©fĂ©rence pour annoncer l'effort d'une littĂ©rature qui emprunte aux faits divers d'une sociĂ©tĂ© en Ă©bullition. LittĂ©rature populaire par excellence, elle s'est considĂ©rablement dĂ©veloppĂ©e en un siĂšcle et demi et nous laisse aujourd'hui une abondante bibliothĂšque noire oĂč les noms de Sherlock Holmes A. Conan Doyle et de Philip Marlowe R. Chandler, d'Hercule Poirot A. Christie et de FantĂŽmas M. Allain et P. Souvestre, d'ArsĂšne Lupin M. Leblanc et de Nestor Burma L. Malet, de Sam Spade D. Hammet et de Jules Maigret G. Simenon jusqu'aux hĂ©ros contemporains du nĂ©o-polar. Edgar Allan Poe 1809-1849, poĂšte, journaliste et Ă©crivain amĂ©ricain, a Ă©tĂ© dĂ©couvert en France grĂące aux traductions de Baudelaire et de MallarmĂ©. Il publie ses premiers contes dans The Courrier Ă  partir de 1832 et devient critique et rĂ©dacteur, puis directeur pour plusieurs journaux. En avril 1841, il fait paraĂźtre dans le Graham's Magazine de Philadelphie une nouvelle intitulĂ©e Double assassinat dans le rue Morgue dont chacun s'accorde Ă  dire qu'il s'agit du premier rĂ©cit de dĂ©tection criminelle mettant en scĂšne, avec le Chevalier Dupin, le premier archĂ©type du dĂ©tective privĂ© amateur. Un Sherlock Holmes avant la lettre ! Mais c'est en France qu'Edgar Poe a trouvĂ© ses influences en s'inspirant du personnage de Vidocq ancien bagnard devenu chef de la SĂ»retĂ© Ă  partir de 1811 et des rĂ©cits d'HonorĂ© de Balzac 1799-1850, s'appuyant eux-mĂȘmes sur les mĂ©moires de Vidocq parues en 1828. DĂšs le PĂšre Goriot 1833, en effet, c'est sous son nom de Vautrin que Vidocq apparaĂźt dans l'Ɠuvre de Balzac. Edgar Poe, lui, en nommant son hĂ©ros Charles-Auguste Dupin, puise Ă©galement dans l'histoire rĂ©elle de Vidocq en lui empruntant le nom d'un mathĂ©maticien français citĂ© par le chef de la Police dans ses "mĂ©moires". 1841 est Ă©galement l'annĂ©e oĂč Balzac publie, dĂšs le mois de janvier, en feuilleton dans le journal Le Commerce, Une tĂ©nĂ©breuse affaire. Ce rĂ©cit, pour autant peu considĂ©rĂ© comme le premier du genre, est donc antĂ©rieur au Double assassinat. Laissons les exĂ©gĂštes se disputer sur la paternitĂ© du polar pour n'en retenir qu'une seule certitude le genre est bien nĂ© en l'an 1841, parallĂšlement sur l'Ancien et le Nouveau Continent ! DĂšs lors l'exercice de style intĂ©resse de nombreux Ă©crivains du XIXe, Ă  commencer par Émile Gaboriau 1832-1873 qui le dĂ©veloppera comme un genre Ă  part entiĂšre. Pour la petite histoire, Gaboriau avait Ă©tĂ© dans sa jeunesse le secrĂ©taire de Paul FĂ©val auteur des romans de cape et d'Ă©pĂ©e Le Bossu, Les Habits noirs
. Le Crime d'Orcival, Le Dossier 113, La Corde au cou, mettent en scĂšne l'inspecteur Lecocq, premier policier de la littĂ©rature policiĂšre Ă  utiliser la dĂ©duction logique et l'examen des indices, avec moulage d'empreintes, Ă©laboration des plans des lieux du crime
 Le vĂ©ritable enquĂȘteur est nĂ©. Tout est fait alors pour annoncer la naissance du gĂ©nie de l'intuition et de la dĂ©duction Sherlock Holmes. Arthur Conan Doyle 1859-1930, mĂ©decin et romancier Ă©cossais, invente son cĂ©lĂšbre dĂ©tective en 1887 avec Une Ă©tude en rouge, roman publiĂ©, comme il Ă©tait coutume Ă  l'Ă©poque, en feuilleton dans un journal. AprĂšs quelques aventures et seulement six annĂ©es d'existence, Conan Doyle dĂ©cide de faire mourir son hĂ©ros dans Le Dernier problĂšme 1893, mais il est contraint de le ressusciter dix ans plus tard avec La Maison vide, 1903, les lecteurs anglais ayant considĂ©rĂ© cette mort prĂ©maturĂ©e comme une catastrophe nationale ! Gaston Leroux 1838-1927 et son fameux reporter-dĂ©tective Rouletabille illustre brillamment le propos avec Le MystĂšre de la chambre jaune 1907 et Le Parfum de la dame en noir 1909. Mais c'est surtout Agatha Christie 1890-1976 qui a portĂ© l'exercice jusqu'Ă  en faire une spĂ©cialitĂ© anglaise. Avec elle, le roman policier devient un jeu cĂ©rĂ©bral dans lequel le lecteur est appelĂ© Ă  participer. À lui de dĂ©cortiquer l'intrigue et de relever les moindres indices afin de dĂ©couvrir la clef de l'Ă©nigme avant le terme de l'ouvrage. À la mĂȘme Ă©poque, ArsĂšne Lupin, sous la plume de Maurice Leblanc 1864-1941, sĂ©duit avec sa personnalitĂ© de gentleman cambrioleur, narguant la police et dĂ©troussant les riches, tout en dĂ©nouant des intrigues Ă  la place de la Justice. Il dĂ©chiffre avec une extrĂȘme aisance les messages codĂ©s et excelle dans l'art du dĂ©guisement et des intrusions les plus discrĂštes. Ses mĂ©faits sont toujours pleins d'inventivitĂ© et ne manquent jamais d'Ă©lĂ©gance. En 1911, deux journalistes sportifs, Pierre Souvestre et Marcel Allain, vont crĂ©er un anti-Lupin FantĂŽmas, le gĂ©nie du mal, qui deviendra trĂšs vite populaire jusqu'Ă  connaĂźtre un succĂšs sans prĂ©cĂ©dent et qui sĂ©duira les milieux littĂ©raires. Apollinaire, Cendras, Cocteau, Artaud, et plus tard Queneau, furent des inconditionnels. Les premiĂšres annĂ©es du XXe siĂšcle sont dĂ©cidĂ©ment riches en Ă©vĂ©nements littĂ©raires pour l'essor du roman policier. En 1927, Albert Pigasse crĂ©e la collection Le Masque -premiĂšre collection policiĂšre française- en commençant par traduire les romans d'A. Christie. Comme en France avec les romans-feuilletons, les États-Unis ont connu leurs publications de romans populaires avec les dime-novels, fascicules vendus au prix unique de 10 cents, soit un dime, qui proposaient chaque semaine un rĂ©cit d'aventure. Les dime-novels sont les ancĂȘtres des fameux pulps qui apparaissent au dĂ©but des annĂ©es 1920. C'est au sein de ces magazines aux couvertures aguichantes, et plus particuliĂšrement du pulp Black Mask que va Ă©merger, dans un climat social propice, l'Ă©cole du roman noir amĂ©ricain, avec Dashiell Hammet pour pĂšre fondateur. Hammett inaugure une longue sĂ©rie de dĂ©tectives lĂ©gendaires, comme ce sera le cas plus tard dans Le Faucon de Malte avec Sam Spade. Raymond Chandler 1888-1959, lui aussi issu de Black Mask, publie son premier roman en 1939, Le Grand sommeil, avec l'apparition du dĂ©tective Philip Marlowe. L'AmĂ©rique des annĂ©es 20 Ă  40 est celle de la crise, de la Prohibition, de la corruption, des gangsters, de la violence au quotidien. C'est dans ce climat sordide et cynique que le roman noir ne pose plus ou peu la question " Qui a tuĂ© ? " mais plutĂŽt celle de savoir pourquoi y a-t-il eu un meurtre. Comme aux États-Unis une vingtaine d'annĂ©es plus tĂŽt, c'est bien Ă©videmment le contexte politico-social qui inspire l'Ă©volution de la littĂ©rature policiĂšre, du genre " Ă  Ă©nigme " Ă  celui de " roman noir ". Au cours de la pĂ©riode sombre de l'Occupation, un jeune homme de 34 ans, issu du mouvement des surrĂ©alistes, publie 120, rue de la Gare. Avec cette premiĂšre aventure de Nestor Burma, LĂ©o Malet 1909-1996 ouvrait alors la porte d'une nouvelle forme d'enquĂȘte policiĂšre, davantage ancrĂ©e dans la rĂ©alitĂ© brute. AprĂšs la LibĂ©ration, en 1945, Marcel Duhamel -un autre surrĂ©aliste ! - crĂ©e la SĂ©rie Noire aux Ă©ditions Gallimard pour traduire des auteurs anglo-saxons.. Dans les annĂ©es 50, des auteurs tels que Albert Simonin, Auguste Le Breton ou encore JosĂ© Giovanni, amĂšnent au roman noir le langage argotique empruntĂ© au " milieu ", lequel est abondamment prĂ©sent dans leurs Ɠuvres. C'est la grande Ă©poque des malfrats et des tractions-avant, des casses et des Ă©vasions, celle de Touchez pas au grisbi !, Le Cave se rebiffe, Le Rouge set mis, Du rififi chez les hommes, Razzia sur la chnouf, Le Trou, Le Doulos
 qui inspirent aussi le cinĂ©ma de l'Ă©poque. Enfin, on ne peut pas parler de littĂ©rature policiĂšre francophone sans Ă©voquer le Belge Georges Simenon 1903-1989 dont le nom, ainsi que celui de son commissaire Maigret restent, dans la mĂ©moire populaire, indissociablement liĂ©s au polar, au sens gĂ©nĂ©rique du terme. De mĂȘme, l'inclassable FrĂ©dĂ©ric Dard et son personnage fĂ©tiche San-Antonio tient une place Ă  part dans le paysage de la littĂ©rature policiĂšre. Créée en 1952 avec RĂ©glez lui son compte en pastichant les polars de Peter Cheyney, la sĂ©rie devient vite trĂšs populaire et compte aujourd'hui plus de 150 titres. En marge de la sĂ©rie San-Antonio, FrĂ©dĂ©ric Dard est Ă©galement l'auteur de quelques excellents titres dans la veine du roman noir Les Salauds vont en enfer, Coma, Le Bourreau pleure
. C'est au dĂ©but des annĂ©es 70 qu'apparaĂźt le nĂ©o-polar avec pour chef de file Jean-Patrick Manchette 1942-1995. Dans les annĂ©es 68 le roman noir devient politiquement militant et socialement engagĂ©. DĂšs le dĂ©but du cinĂ©ma la littĂ©rature policiĂšre a inspirĂ© les tourneurs de manivelle et l'histoire du septiĂšme art a toujours suivi l'Ă©volution du genre dans chacune de ses Ă©poques. Aux États-Unis Ă©galement les nouveaux cinĂ©astes empruntent Ă  la richesse de la production littĂ©raire du genre. La liste est longue et en constante Ă©volution, prouvant bien que la littĂ©rature policiĂšre et cinĂ©ma font bon mĂ©nage. VidĂ©os Adaptation cinĂ©matographique Plein Soleil est un film rĂ©alisĂ© par RenĂ© ClĂ©ment, sorti sur les Ă©crans le 10 mars 1960 d'aprĂšs le roman de Patricia Highsmith The Talented Mr. Ripley Alain Delon Tom Ripley/Philippe Greenleaf Maurice Ronet Philippe Greenleaf Marie LaforĂȘt Marge Duval Musique Nino Rota Le Talentueux Mr Ripley The Talented Mr. Ripley est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Anthony Minghella, sorti en 1999. Quarante ans aprĂšs le film de RenĂ© ClĂ©ment, avec Alain Delon, Anthony Minghella adapte le roman de Patricia Highsmith, Mr Ripley, plus connu en France sous le nom de Plein soleil. Au final, on retrouve un thriller machiavĂ©lique avec le trio Matt Damon, Jude Law et Gwyneth Paltrow, ainsi qu'une bande originale exceptionnelle emmenĂ©e par les plus grands noms du jazz. A noter Ă©galement que l'adaptation de Minghella est plus proche du roman d'Highsmith, notamment en ce qui concerne l'ambiguĂŻtĂ© de l'orientation sexuelle du personnage jouĂ© par Matt Damon. Musique Gabriel Yared Matt Damon Tom Ripley Gwyneth Paltrow Marge Sherwood Jude Law Dickie Greenleaf Retour Ă  la page d'accueil Retour Ă  l'index de littĂ©rature

Pleinsoleil (1960) L’original du film « Le MystĂ©rieux Ambitieux Secret Triste Solitaire TroublĂ© DĂ©rangĂ© Amoureux Musicien douĂ© Intelligent Beau Tendre Sensible HantĂ© PassionnĂ© Talentueux Mr. Ripley » (c’est le titre complet de la version de 2000 avec Matt Damon ), tirĂ© du mĂȘme roman de Patricia Highsmith, tient toute sa

Patricia Highsmith met en scĂšne un jeune homme qui contrefait, imite "Tom le regarda. Peter lui avait parlĂ© de son vieux chĂąteau en Irlande et lui en avait montrĂ© des photos. Le souvenir de ses relations avec Dickie lui traversa l’esprit comme un cauchemar, comme un fantĂŽme livide et malĂ©fique. C’était, se dit-il, parce que la mĂȘme chose pouvait arriver avec Peter. Peter, l’intĂšgre, Peter, qui ne soupçonnait rien, le naĂŻf, le gĂ©nĂ©reux, le brave type – la seule diffĂ©rence, cette fois, c’était que lui, Tom, ne ressemblait pas assez Ă  Peter. Mais un soir, au grand amusement de Peter, il avait pris l’accent anglais et avait imitĂ© le maniĂ©risme de Peter et sa façon de pencher la tĂȘte d’un cĂŽtĂ© en parlant, et Peter avait trouvĂ© cela d’une drĂŽlerie irrĂ©sistible. Tom se disait maintenant qu’il n’aurait pas dĂ» faire cela. Il en avait terriblement honte, de cette soirĂ©e, et du fait qu’il avait pensĂ©, fĂ»t-ce un instant, que ce qui Ă©tait arrivĂ© avec Dickie pourrait arriver avec Peter." Extrait du Talentueux M. Ripley, roman qui ouvre la sĂ©rie Ripley Pour Charles Dantzig, Patricia Highsmith n'est peut-ĂȘtre pas un auteur de gĂ©nie, mais elle a tentĂ© d'Ă©viter l'unitĂ© si facile des personnages de criminels avec le personnage de Ripley. Elle a eu d'autre part, la finesse de ne pas donner d'explication causale Ă  ses actes. Il ne tue pas pour telle ou telle raison, psychologique ou autre. Il tue. Nous regardons ses actions, comme on regarderait une riviĂšre qui coule. L'intĂ©ressant est que ce personnage, par le biais d'adaptations diverses au cinĂ©ma, a Ă©tĂ© envisagĂ© de diffĂ©rentes façons. L'interprĂ©tation la plus riche, Ă  mon sens, est celle de Matt Damon, sous la direction d'Antony Minghella ». Qui est le Ripley, crĂ©e par Patricia Highsmith ? Qui est le Tom Ripley interprĂ©tĂ© par Matt Damon dans le film d’Anthony Minghella ? Pour en parler, Charles Dantzig reçoit le critique littĂ©raire, romancier, traducteur et scĂ©nariste de François RiviĂšre. Biographe de Patricia Highsmith, il a interviewĂ©, jeune journaliste, Patricia Highsmith et deux fois encore, avant 1990. Il a publiĂ© Un long et merveilleux suicide regard sur Patricia Highsmith aux Éditions Calmann-LĂ©vy", 2003. Sa sĂ©rie BD Albany avec Floc'h fait l'objet d'une nouvelle Ă©dition qui regroupe plusieurs aventures sous le titre, Une amitiĂ© singuliĂšre Dargaud, sortie prĂ©vue le 27 mars prochain Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies cookies permettent Ă  nos partenaires de vous proposer des publicitĂ©s et des contenus personnalisĂ©s en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intĂ©rĂȘt. Auteur Patricia Highsmith. RomanciĂšre, nouvelliste. 1921-1995. AmĂ©ricaine. AthĂ©e. Lesbienne. ƒuvre cinq romans Monsieur Ripley, The Talented Mr Ripley, 1955 ; Ripley et les Ombres, Ripley Under Ground, 1970 ; Ripley s’amuse, Ripley’s Game, 1974, Sur les pas de Ripley, The Boy Who Followed Ripley, 1980, Ripley entre deux eaux, Ripley Under Water, 1991. Personnage Tom Adaptations Plein soleil, film de RenĂ© ClĂ©ment, en 1960, Alain Delon interprĂ©tant le rĂŽle de Ripley. Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies cookies permettent Ă  nos partenaires de vous proposer des publicitĂ©s et des contenus personnalisĂ©s en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intĂ©rĂȘt. L’Ami amĂ©ricain, film de Wim Wenders, 1977, Ripley Dennis Hopper. Le talentueux M. Ripley, film d’Anthony Minghella, 1999, Ripley Matt Damon. Ripley’s Game, film de Liliana Cavani, 1999, Ripley John Malkovitch. M. Ripley et les ombres, film de Roger Spottiswoode, 2005, Ripley Barry Pepper. Bibliographie Anthony Minghella, Le talentueux M. Ripley, DVD Patricia Highsmith, chez Calmann-LĂ©vy Le Talentueux M. Ripley Ripley et les ombres Ripley s’amuse Sur les pas de Ripley Charles Dantzig, Je m’appelle François, Grasset et le Livre de poche Charles Dantzig et Personnages, Sur Facebook Instagram cdantzig

Lambiance du Talentueux Mr Ripley est bien lĂ  mais sans la profondeur de scĂ©nario. Les paysages grecs sont superbes, les acteurs sont bons (j’ai surtout aimĂ© le jeu de Oscar Isaac, acteur que j’ai dĂ©couvert via ce film) malgrĂ© des personnages qui manquent tous de dimension Ă  mes yeux. Mais c’est avant tout l’intrigue qui pĂȘche, elle est pour moi d’un plat

Le talentueux Mr Ripley RĂ©alisateur Anthony Minghella Acteurs Matt Damon, Gwyneth Paltrow, Jude Law, Cate Blanchett, Philip Seymour Hoffman, Jack Davenport, James Rebhorn, Sergio Rubini, Philip Baker Hall, Celia Weston, Fiorello, Stefania Rocca, Ivano Marescotti, Anna Longhi, Alessandro Fabrizi, Lisa Eichhorn, Gretchen Egolf, Jack Willis, Frederick Alexander Bosche, Dario Bergesio, Larry Kaplan, Claire Hardwick, Antonio Prester, Lorenzo Mancuso, Onofrio Mancuso, Massimo Reale, Emanuele Carucci Viterbi, Caterina Deregibus, Silvana Bosi, Gianfranco Barra, Renato Scarpa, Deirdre Lovejoy, Brian Tarantina, Guy Barker, Bernardo Sassetti, Perico Sambeat, Gene Calderazzo, Joseph Lepore, Rosario Giuliuni, Eddy Palerno, Byron Wallen, Pete King, Clark Tracey, Jean Toussaint, Geoff Gascoyne, Carlo Negroni, Beppe Fiorello, Marco Quaglia, Alessandra Vanzi, Marco Rossi, Roberto Valentini, Francesco Bovino, Stefano Canettieri, Marco Foti, Ludovica Tinghi, Nicola Pannelli, Paolo Calabresi, Pietro Ragusa, Simone Empler, Gianluca Secci, Manuel Ruffini, Pierpaolo Lovino, Roberto Di Palma DurĂ©e 2 h 13 min Genres Thriller, Crime, Drame RĂ©sumĂ© Tom Ripley, jeune homme dĂ©sargentĂ© mais ambitieux, attire l’attention d’un riche vieillard, Herbert Greenleaf, qui le charge de convaincre son fils Dickie, exilĂ© en Italie, de rentrer aux Etats-Unis. Sur place, Tom se laisse fasciner par l’existence insouciante et dorĂ©e que mĂšne le jeune oisif. Il adopte ses goĂ»ts, imite son comportement, dĂ©sire sa compagne, et va jusqu’à s’éprendre de Dickie lui-mĂȘme. Celui-ci, dans un premier temps, traite Tom comme un ami mais, trĂšs vite, il commence Ă  le trouver encombrant, pour ne pas dire Ă©nervant. Un jour, alors qu’ils sont seuls en mer, Tom avoue son amour Ă  Dickie, qui le repousse violemment. Le conflit qui s’ensuit se termine par la mort de Dickie

Étiquette: le talentueux mr ripley. LE TALENTUEUX MR RIPLEY PubliĂ© le 1 mars 2020 5 juin 2022 par Basile St Verraut dans 90s, AnnĂ©e, Drame, Film Ă©tranger, Genre, Origine, Type. 2 commentaires . Trouver. Recherche pour : Recherche. ConfidentialitĂ© et cookies : ce site utilise des cookies. En continuant Ă  naviguer sur ce site, vous acceptez que nous en utilisions. Pour
Le Talentueux Mr. Ripley Dans les annĂ©es 1950, un jeune homme, Tom Ripley, dĂ©sargentĂ© mais ambitieux, attire l'attention d'un vieil homme riche amĂ©ricain, Herbert Greenleaf, qui le charge de ramener aux États-Unis son fils Dickie dĂ©pensier et frivole. Ce dernier a en effet fui la pression familiale en Italie pour y passer des vacances prolongĂ©es », financĂ©es par son pĂšre, avec sa fiancĂ©e Marge. Tom Ripley, qui n'a jamais eu la belle vie, dĂ©couvre un autre monde entre farniente et boĂźtes de jazz
 et y voit une possibilitĂ© d'entrer dans un monde qui l'a toujours fait rĂȘver. Mais quand Dickie finit par se lasser de Tom et lui refuse son amitiĂ© », Tom est prĂȘt Ă  tout pour s'approprier cette vie de rĂȘve, mĂȘme Ă  tuer. Le Talentueux Mr. Ripley RĂ©alisation Anthony Minghella ScĂ©nario Anthony Minghella, d'aprĂšs le roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith Musique Gabriel Yared Production Miramax Films et Paramount Pictures Genre Drame, Thriller Titre en vo The Talented Mr. Ripley Pays d'origine États-Unis Langue d'origine anglais, italien Date de sortie 12 dĂ©cembre 1999 DurĂ©e 139 mn Casting Matt Damon Tom Ripley Gwyneth Paltrow Marge Sherwood Jude Law Dickie Greenleaf Cate Blanchett Meredith Logue Philip Seymour Hoffman Freddie Miles Jack Davenport Peter Smith-Kingsley James Rebhorn Herbert Greenleaf Sergio Rubini Inspecteur Roverini Philip Baker Hall Alvin MacCarron Celia Weston Tante Joan Fiorello Fausto Stefania Rocca Silvana Ivano Marescotti Colonel Verrecchia Anna Longhi Madame Buffi Alessandro Fabrizi Sergent Baggio Mon avis Il est parfois amusant de se rendre compte comment on peut passer pendant des annĂ©es a cotĂ© de vĂ©ritables petites pĂ©pites cinĂ©matographiques car bon, comment dire, il m’aura fallut sensiblement deux dĂ©cennies pour voir pour la toute premiĂšre fois ce Talentueux Mr. Ripley, et si je m’attendais a ce que ce film soit bon, je reconnais aprĂšs coup que je n’aurai jamais imaginer qu’il le soit autant. Car oui, ce long mĂ©trage inspirĂ© du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith et en aucune façon du film Plein Soleil de RenĂ© ClĂ©ment avec Alain Delon, ce qui n’est pas vraiment la mĂȘme chose est un bon, que dis-je, un excellent film et la preuve parfaite que ce fichu cinĂ©ma amĂ©ricain, quand il s’en donne les moyens, est tout simplement imbattable, n’en dĂ©plaise a certains. Car oui, en partant d’une intrigue terriblement efficace mais qui n’est pas non plus d’une grande originalitĂ© – aprĂšs tout, le pauvre type qui souhaite s’élever dans la sociĂ©tĂ©, ce n’est pas nouveau – Anthony Minghella, le maitre d’Ɠuvre de la chose, rĂ©ussit le mince exploit de nous offrir un personnage principal, ce fameux Mr Ripley interprĂ©tĂ© par Matt Damon, qui est a la fois horrible et attachant horrible car au fil de l’avancĂ©e de l’histoire, ce dernier va de plus en plus loin dans la folie criminelle, attachant car, malgrĂ© tout, et sans l’excuser, le personnage, engluĂ© dans tous ces drames qu’il provoque, ne souhaitait au final qu’une seule et unique chose, ĂȘtre aimer. Sauf que pour cela, le Mr Ripley ne veut pas ĂȘtre lui-mĂȘme, prĂ©fĂ©rant travestir sans cesse la rĂ©alitĂ© et se faire passer pour un autre, plongeant de plus en plus, au fur et a mesure que l’intrigue avance, dans une espĂšce de folie autodestructrice qui, si elle ne le touche pas a proprement parler physiquement, empĂȘche dĂ©finitivement son bonheur. Servi par une flopĂ©e d’acteurs tout bonnement excellents – Matt Damon bien sur mais aussi et surtout Jude Law, exceptionnel dans son rĂŽle de jeune oisif richissime sans moral, Gwyneth Paltrow, vĂ©ritable hĂ©roĂŻne Hitchcockienne d’ailleurs, les rĂ©fĂ©rences sont nombreuses au maitre et, a un degrĂ© moindre, Cate Blanchett – Le Talentueux Mr Ripley est un excellent film, terriblement prenant et qui, au fil de la montĂ©e en puissance de l’histoire et tout en abordant tout un tas de thĂšmes, s’avĂšre, jusqu’à son final dramatique, ĂȘtre une belle rĂ©ussite. Alors oui, il m’aura fallut plus de quinze ans pour le dĂ©couvrir, mais sur ce coup lĂ , on dira que le jeu en aura valut la chandelle tant ce dernier frĂŽle allĂšgrement l’excellence ! Points Positifs - Le Talentueux Mr Ripley est une vĂ©ritable petite pĂ©pite, captivante au possible, et qui, en partant d’un postulat assez commun un individu qui souhaite s’élever dans la sociĂ©tĂ©, part dans des directions par moments complĂštement inattendues tout en abordant tout un tas de thĂ©matiques assez diverses comme l’amitiĂ©, le dĂ©sir d’ĂȘtre aimer, celui de quitter sa piĂštre condition sociale, l’amour et le dĂ©sir, entre hommes et femmes mais aussi entre hommes, sans oublier, bien entendu, le manque d’estime de soit et la volontĂ© de jouer sans arrĂȘt un rĂŽle aux yeux de la sociĂ©tĂ©. - Au dĂ©but, j’étais un peu dubitatif quand a ce fameux Mr Ripley interprĂ©tĂ© par Matt Damon, puis, au fil du film, des actes et des transformations du personnage, j’en suis venu Ă  ĂȘtre fasciner par ce dernier, a la fois diabolique et tellement fragile finalement
 - Le jeune fils Ă  papa interprĂ©tĂ© par Jude Law est l’autre figure forte du film tout bonnement imbuvable, d’un Ă©goĂŻsme primaire et sachant jouer fort bien de son fort charisme, j’avoue que j’ai jubilĂ© lorsqu’il se fait
 - Le rythme du film est tout bonnement parfait avec une premiĂšre moitiĂ© assez lente oĂč Matt Damon s’initie peu a peu a cet univers qui n’est pas le siens mais qu’il maitrise fort bien assez rapidement puis, ensuite, une seconde plus axĂ©e thriller est captivante au possible. - Alors lĂ , si ce film n’est pas un sacrĂ© hommage a Alfred Hitchcock, c’est que je n’ai rien compris au cinĂ©ma les rĂ©fĂ©rences sont tellement nombreuses que mĂȘme le non spĂ©cialiste les remarquera, que ce soit le gĂ©nĂ©rique, l’ambiance gĂ©nĂ©rale, les personnages, la musique, etc. - Puisque j’ai abordĂ© les rĂ©fĂ©rences au maitre absolu du suspens, n’oublions pas nos deux hĂ©roĂŻnes Hitchcockiennes Gwyneth Paltrow et Cate Blanchett. - La fin est une pure merveille, Ă  la fois dramatique et tellement triste finalement
 Points NĂ©gatifs - Pas vraiment de vĂ©ritables points faibles dans ce Talentueux Mr. Ripley Ă  moins d’ĂȘtre totalement allergique au genre ou de ne jurer, comme j’ai put le voir dans de nombreuses critiques, par Plein Soleil avec Alain Delon. - Certains risquent de s’ennuyer ferme au cours de la premiĂšre moitiĂ© du film oĂč il y a bel et bien quelques longueurs – que je trouve justifiĂ©es mais ce n’est que mon avis. Ma note 8,5/10

LeTalentueux M. Ripley (The Talented Mr. Ripley) Publié le 25 juillet 2011 par Louis Elegy . Barry Pepper, John Malkovich, Alain Delon, Dennis Hopper et ici Matt Damon, autant d'acteurs qui ont donné leurs traits au personnage de Tom Ripley imaginé par Patricia Highsmith. Rarement un antihéros arriviste, accessoirement tueur, voleur d'identité et aux

Les cinĂ©philes français connaissent mieux la premiĂšre adaptation. C’est l’extraordinaire Plein soleil de RenĂ© ClĂ©ment, avec Alain Delon, Marie LaforĂȘt et Maurice Ronet 1960 9/10 Ces deux films, je les ai vu il y a assez longtemps. Ils sont basĂ©s sur une histoire intĂ©ressante. Confer le roman de Patricia Highsmith, Monsieur Ripley 1955. Au centre, il s’agit d’un jeune homme solitaire Delon puis Matt Damon qui commet une vĂ©nielle usurpation d’identitĂ©, afin de voler quelques sous. Mais comme la chose est facile, il se laisse aller Ă  en faire toujours plus. Et pour tenter de masquer ses mĂ©faits, il finit par sombrer dans une escroquerie meurtriĂšre. Le processus est inexorable. Il ne va pas chercher trĂšs loin. La victime est son riche ami Maurice Ronet puis Jude Law. Une personne solaire, insolente, et qui a tous les atouts. Il s’agit de prendre sa place, ses papiers, ses habits, Ă  des endroits stratĂ©giques oĂč on ne le connaĂźt pas. Bien entendu, le malfaiteur prĂ©fĂ©rerait ne pas se faire prendre. Il ne crache pas sur les avantages obtenus. C’est Ă  dire principalement de l’adrĂ©naline et la puissance de l’argent. Il apprend son mĂ©tier » avec le temps. Il pense aussi rĂ©gler ses comptes avec les puissants. Cette caste un peu imaginaire, dont il pense que ses membres l’ont toujours dominĂ©, dĂ©daignĂ© et Ă©crasĂ©. Les humbles envieux ont tendance Ă  grossir le trait. Ces Ă©ternels insatisfaits, croient dur comme fer, qu’il n’y a de vraie vie, qu’au sommet de la pyramide. Ils sont dans un schĂ©ma simpliste qui ne voit de valeurs, que dans le pouvoir. Ils ne rĂ©flĂ©chissent qu’en termes de soumission ou de domination. Il va donc d’une part tenter de se glisser parmi eux, ce qui lui permet, pense-t-il, d’échapper Ă  leur tutelle, voire d’exercer son mĂ©pris Ă  son tour. Et d’autre part, il met cette bombe Ă  retardement du faussaire, qui explosera Ă  la figure et ridiculisera ces notables, qui ont cru Ă  son personnage. Mais quelque part, il y a aussi un consentement au glissement, qui est bien perceptible. Le gouffre l’attire presque autant que la lumiĂšre. Les deux vont de paire et semblent se renforcer l’un l’autre. Plus il vole, plus il se rapproche d’une fin annoncĂ©e. Il ne fait pas grand-chose contre. Un ressort complexe se cache lĂ  derriĂšre. C’est fait d’envies diverses et troubles. On peut y voir un mĂ©lange complexe, mais assez commun, de bassesse, de faiblesse, de lĂąchetĂ©, de cupiditĂ©, de jalousie, de crapulerie, de canaillerie, de dĂ©fi, de fanfaronnade, de narcissisme
 Il semble bien que ce malfaisant se mette en scĂšne lui-mĂȘme. Il se plaĂźt sans doute Ă  ĂȘtre son propre spectateur. C’est une personnalitĂ© dont la mĂ©diocritĂ© fait sa force. Ce terne prĂ©dateur occasionnel, parvient Ă  se faufiler, car sa petitesse le rend presque insoupçonnable. Il n’y a guĂšre de ruses lĂ  derriĂšre, mais de simples opportunitĂ©s. Et donc au final ce genre de personnage de peu d’envergure, finit forcĂ©ment par se faire prendre. Et peut-ĂȘtre qu’au fond de lui-mĂȘme, il n’est pas si mĂ©content que cela qu’on l’attrape. En tout cas, tant qu’il peut tenir ce rĂ©cit oĂč il s’attribue le beau rĂŽle. On se doute que la case prison va le faire revenir brutalement sur terre. Les films et le livre font mention de la sexualitĂ©. Et donc il y a une femme clef dans l’histoire Marie LaforĂȘt puis Gwyneth Paltrow. Elle aurait du ĂȘtre la future Ă©pouse de la victime. Certes, elle fait partie aussi de ce bouquet des jalousies multiples, qui aveugle le voleur avide. Mais, dans le film, elle plus lĂ  pour tenter de dĂ©masquer le vilain, que pour ĂȘtre l’objet direct de sa convoitise. Elle l’accable mĂȘme, en Ă©voquant sa possible homosexualitĂ©. Je ne sais pas ce qu’il en est dans la vraie vie, pour ce type de personnage isolĂ©. Je ne pense pas, qu’en gĂ©nĂ©ral, cette composante sexuelle, soit centrale. Et elle pourrait ĂȘtre empreinte d’une certaine perversitĂ©. Mais en fait je n’en sais rien. Ce serait une question intĂ©ressante Ă  Ă©lucider. Cela ne peut l’ĂȘtre bien sĂ»r, qu’au cas par cas. Il y a quelque chose de dĂ©sespĂ©rĂ© et triste chez ces gens lĂ . On est aux antipodes des vrais escrocs, qui ont tout intĂ©rĂȘt Ă  ĂȘtre des personnages rusĂ©s, convaincants et d’apparence sympathique. il faut voir du cĂŽtĂ© de ArrĂȘte-moi si tu peux avec Di Caprio Le personnage principal vole un riche. Parce qu’il est riche et parce qu’il est Ă  sa portĂ©e. Sans doute se sent-il moins responsable de ce fait. D’autres ont tentĂ© de minimiser leurs mĂ©faits parce qu’il s’agissait d’une banque ou d’une entreprise ont rarement Ă  l’esprit, la gravitĂ© de la spoliation d’un bien commun. Et cela pourrait se nommer de la psychopathie sociĂ©tale. C’est Ă  dire l’absence de remords, quand il s’agit de la prĂ©dation du patrimoine collectif. Ils ne voient pas le mal. Sans doute se disent-ils que tous les employĂ©s font peu ou prou la mĂȘme chose. Certains n’emprunteront » qu’un stylo bille, mais eux le font Ă  leur Ă©chelle. Il faudrait pouvoir leur dire, qu’au contraire, au lieu de voler une personne, ils en volent d’un coup infiniment n’est pas la banalitĂ© du mal », mais la mĂ©diocritĂ© du mal. Dans les typologies anciennes, on ne s’embarrassait pas trop de psychologie, on les appelait simplement des minables. Et pourtant Ă  bien y regarder, on peut se surprendre Ă  espĂ©rer, ne fusse qu’un instant, que Delon ou Damon, ne se fasse pas prendre. Serait-ce la preuve qu’il y aurait quelque chose de nous tous, lĂ  dedans ? LeTalentueux Mr Ripley Jusqu'oĂč iriez-vous pour ĂȘtre quelqu'un d'autre ? De : Anthony Minghella Avec : Matt Damon, Jude Law, Gwyneth Paltrow, Musique : Gabriel Yared Histoire : Italie, fin des annĂ©es cinquante. Le jeune Dickie Greenleaf mĂšne la dolce vita grĂące Ă  la fortune de son pĂšre, en compagnie de Marge Sherwood. Dans Les InfiltrĂ©s, Martin Scorsese semble travailler sur la relation entre les personnages et les interprĂštes qui les incarnent offrant un tableau complet ? de l’acteur masculin Ă  Hollywood au dĂ©but du XXIe siĂšcle. Je m’intĂ©resse ici Ă  Matt Damon, vĂ©ritable star incomplĂšte
 - Matt Damon qui vient de lire cette note ProlĂ©gomĂšnes 1 L’art en gĂ©nĂ©ral et le cinĂ©ma en particulier utilisent des idĂ©es gĂ©nĂ©riques la vie, la mort, l’amour, le bien, le mal, le pouvoir, 
 ainsi que des archĂ©types qui les incarnent[1] le HĂ©ros, la Femme, la MĂšre, le PĂšre, Dieu, le Diable, 
 et des situations qui les portent. Concernant Les InfiltrĂ©s, je puis ainsi affirmer – sans choquer – que Costello Jack Nicholson est le Diable mais aussi le pĂšre de Sullivan pour Sullivan bien que d’un point de vue scĂ©naristique, il ne soit ni le Diable, ni le pĂšre de Sullivan. L’homosexualitĂ© de ce dernier a donc peut-ĂȘtre un caractĂšre plus symbolique que diĂ©gĂ©tique. 2 DĂšs lors, certaines des associations prĂ©cĂ©demment Ă©voquĂ©es nous apparaissent clairement quand nous en ignorons, voire en refusons, d’autres. Cela peut traduire notre malaise devant certains d’entre elles[2] ici qu’un hĂ©ros soit homosexuel pose problĂšme tant pour le rapport Ă  notre propre sexualitĂ© nous sommes toujours notre premier partenaire sexuel – ce que l’on voudrait nier[3] cela renvoie Ă  la thĂ©matique du double qu’en ce qui concerne la confrontation entre notre perception sociale – rĂȘvĂ©e et rĂ©elle – de l’homosexualitĂ© ils – c’est-Ă -dire eux donc d’autres que nous – sont nos Ă©gaux et notre modĂšle du hĂ©ros masculin viril, forcĂ©ment viril ; hĂ©tĂ©rosexuel, forcĂ©ment hĂ©tĂ©rosexuel cela met en jeu le thĂšme du hĂ©ros – ou du double rĂȘvĂ©. Il revient ainsi Ă  l’artiste de pointer les questionnements des individus et des sociĂ©tĂ©s, parfois sans pouvoir les formuler autrement que par leur art et en laissant les rĂ©ponses ouvertes[4] Ă  moins de souhaiter se transformer en moralisateur[5]. Le spectateur peut alors choisir de s’y confronter lui-mĂȘme. 3 Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, rappelons l’une des plus courantes de ces associations l’érection, fondamentalement fonctionne comme mĂ©taphore de la puissance d’oĂč l’une des acceptions du mot impuissant tout simplement car il s’agit pour les jeunes adolescents mĂąles – Ă  peine sortis de l’enfance et des rĂȘves d’hĂ©roĂŻsme qui la peuplent – d’une matĂ©rialisation concrĂšte et surtout quasi-simultanĂ©e avec diffĂ©rentes positions 
 que l’on doit s’efforcer de contrĂŽler d’un nouveau pouvoir. Cela donne naissance Ă  deux grands types de hĂ©ros le hĂ©ros simple qui mobilise son pouvoir quand les circonstances l’exigent et le hĂ©ros tourmentĂ© qui ne cesse de se demander s’il ne crĂ©e pas artificiellement ces circonstances Ă  la seule fin d’exercer son pouvoir d’oĂč l’alternative que l’on peut crĂ»ment exposer ainsi Je l’aime donc je bande/Je bande donc – peut-ĂȘtre ? – je l’aime ; dans cette seconde catĂ©gorie se rangent tout aussi bien le Peter Parker de Spiderman de Sam Raimi, 2002, que de nombreux hĂ©ros de Fiodor DostoĂŻevski Raskolnikov dans Crime et ChĂątiment, 1866 ou Aliocha dans Les FrĂšres Karamazov, 1880, l’incapacitĂ© Ă  assumer son dĂ©sir sexuel Ă©tant l’une des problĂ©matiques favorites du grand romancier russe. Cette question n’est guĂšre abordĂ©e dans Les InfiltrĂ©s mais une autre, tout aussi fondamentale, l’est l’incomplĂ©tude du hĂ©ros c’est-Ă -dire l’homme tel qu’on peut le rĂȘver et ce notamment Ă  travers les troubles sexuels de Colin Sullivan. Car, que nous disent Les InfiltrĂ©s ? I- Sullivan, hĂ©ros incomplet Le personnage de Billy Costigan Leonardo Di Caprio apparaĂźt comme un personnage complexe torturĂ© par un passĂ© familial qui l’amĂšne du cĂŽtĂ© des truands, dans l’incapacitĂ© de communiquer, en permanence au bord de l’explosion et rĂ©guliĂšrement dominĂ© par ses pulsions violentes, il demeure, malgrĂ© ce passif, du cĂŽtĂ© de la loi. Cependant cette complexitĂ© n’est qu’un leurre car, quelle que soit sa difficultĂ©, la mue finira par s’effectuer et il ne fait guĂšre de doutes qu’il figurera en hĂ©ros absolu. En effet, il a d’emblĂ©e rompu avec son passĂ© et ce qu’il reprĂ©sentait ; celui-ci, donc, ne figure plus en modĂšle ce qui rĂ©sout, au moins en partie, son complexe d’ƒdipe et ce quelles que soient les forces le ramenant Ă  son passĂ©. Ce n’est pas tant en fait son engagement du cĂŽtĂ© de la loi qu’on ne peut trop directement assimiler au Bien[6] qui en fait un hĂ©ros mais bien cette rĂ©solution. Ainsi contre les apparences, il file droit et possĂšde, en outre, toutes les armes du hĂ©ros notamment celle de la sĂ©duction. C’est donc lui qui, in fine, sĂ©duit Madeleine Vera Famiga, seule et unique personnage fĂ©minin de cette Ɠuvre et qui figure la Femme[7] pour les hommes. Existe alors une diffĂ©rence entre ce que l’histoire raconte et ce que montre le film si on lit le scĂ©nario, cette femme ne devrait pas tomber amoureuse de Costigan ; or si on regarde le film, il est Ă©vident que c’est le cas[8]. Vera Farminga Colin Sullivan, lui, semble plus simple truand douĂ© dĂšs sa jeunesse, placĂ© dans une situation plus confortable que Costigan, il joue son rĂŽle Ă  la perfection allant mĂȘme jusqu’à ĂȘtre le premier Ă  sĂ©duire Madeleine. Seulement quelle est sa situation rĂ©elle ? Il s’est dĂ©tournĂ© de son pĂšre dĂšs son enfance pour s’en choisir un autre, Costello[9]. Or ce dernier l’écrase rendant paradoxalement caduque sa dĂ©cision initiale qui n’avait pour but que de ne pas se confronter Ă  la faiblesse de son gĂ©niteur faiblesse que Costigan, lui, assume. RamenĂ© en situation d’infĂ©rioritĂ©, il subit doublement le poids de la figure paternelle. Ce n’est pas tout s’il sĂ©duit Madeleine, celle-ci n’est, en rĂ©alitĂ©, attirĂ©e par lui que par qu’il reprĂ©sente l’homme idĂ©al mais non pas le hĂ©ros[10] ce sera Costigan. En aucun cas donc, elle ne tombe amoureuse de Sullivan mais se contente d’appliquer une leçon bien apprise tout comme Sullivan l’a sĂ©duite en rĂ©citant, de façon millimĂ©trique, une leçon. Cela n’est dĂ©jĂ  guĂšre glorieux mais le fait que Sullivan joue un rĂŽle rĂ©duit cet amour Ă  un leurre et le condamne Ă  se dĂ©rĂ©gler ce qui ne serait pas le cas si elle Ă©tait vraiment tombĂ©e amoureuse de Sullivan d’oĂč son impuissance. Ce dernier est donc pour le moins un hĂ©ros trĂšs incomplet qui fonctionne comme un double[11], une ombre de Costigan. A n’en pas douter, Sullivan aurait voulu ĂȘtre Costigan alors que l’inverse n’est pas vrai ; tout juste peut-on suggĂ©rer que Costigan aurait rĂȘvĂ© ĂȘtre le rĂŽle que joue Sullivan et encore aurait-il perdu l’occasion de se confronter – victorieusement – Ă  son passĂ©. Or cette confrontation/fascination pour un autre soi-mĂȘme n’est pas, d’un point de vue symbolico-sexuel neutre, qu’on le veuille ou non. Du reste, s’il n’est peut-ĂȘtre pas un homosexuel, Sullivan est bien un hĂ©ros incomplet, c’est-Ă -dire un pĂ©dĂ© » au sens des cours d’écoles en ce sens qu’il n’assume pas la fonction de virilitĂ© absolue, idĂ©al des petits garçons[12]. Il ne semble pas d’ailleurs que l’explicite impuissance de Sullivan puisse signifier ce qui serait pourtant logique, l’incomplĂ©tude dans notre modĂšle sociĂ©tal, un hĂ©ros impuissant n’est mĂȘme pas un hĂ©ros car il perd la possibilitĂ© de figurer un hĂ©ros on dira mĂȘme qu’il n’est pas un homme. C’est ainsi, l’impuissance de Sullivan qui, malgrĂ© tout reste un peu un hĂ©ros ne serait-ce que pour tenir le choc » face Ă  Costigan ne peut que suggĂ©rer que son dĂ©sir sexuel est orientĂ© vers autre chose que Madeleine mais non – cela ne cadrerait pas avec notre outillage mental – qu’il est totalement impuissant. Or, comme il n’existe pas d’autre femme dans le film et qu’il est confrontĂ© Ă  de nombreuses – et parfois Ă©crasantes – prĂ©sences masculines, Sullivan ne peut guĂšre n’ĂȘtre autre chose qu’un homosexuel. De plus, il ne me semble pas que le film de Scorsese pose la question d’un hĂ©ros impuissant, comme Alfred Hitchcock l’ose dans Sueurs froides, 1958[13] ; ce serait pourtant passionnant. LĂ©onardo Di Caprio et Jack Nicholson II- Mise en abyme Matt Damon, star incomplĂšte Le fait que Sullivan joue un rĂŽle » Ă©crivais-je quelques lignes plus haut. Il est Ă©vident que cette Ɠuvre dans laquelle les personnages jouent des rĂŽles, tout comme Le roi Lear de William Shakespeare, 1605-1606 ou Sueurs froides[14], pose question concernant la mise en abyme. En fait, elle semble interroger et jouer du rapport entre l’image et le rĂŽle des principaux interprĂštes masculins. Ainsi, comme tout film important, Les InfiltrĂ©s interrogent le cinĂ©ma. Ainsi Leonardo Di Caprio joue-t-il, comme nous l’avons vu, un personnage de hĂ©ros qui Ă©merge certes difficilement mais surtout inĂ©luctablement. Et ce alors qu’il apparaĂźt aujourd’hui comme une vraie star de cinĂ©ma, destin auquel il a toujours Ă©tĂ© promis mais qui mit un certain temps Ă  s’accomplir il y avait ainsi un espace Ă  franchir entre le fantasme pour adolescentes vendu comme un paquet de lessive et le vrai sĂ©ducteur viril qu’il est dĂ©sormais en mesure de jouer. Quant Ă  Jack Nicholson, Ă  son Ăąge et ce point de sa carriĂšre, quel rĂŽle lui reste-t-il Ă  composer si ce n’est justement le Diable ou Dieu c’est-Ă -dire un personnage qui contrĂŽle les autres et n’est agi par nul autre que lui-mĂȘme. Certains d’ailleurs ont remarquĂ© – peu importe que cela soit ou non vrai – qu’il semblait s’ĂȘtre dirigĂ© lui-mĂȘme dans Les InfiltrĂ©s. Quant Ă  Matt Damon, l’écho entre son personnage et son image est encore plus assourdissant. Sa carriĂšre a, en effet, Ă©tĂ© marquĂ©e par un compagnonnage initial avec Ben Affleck pas forcĂ©ment, notamment sur le plan physique, Ă  son avantage du point de vue de la starification. Il a ensuite enchaĂźnĂ© des rĂŽles le dĂ©finissant comme Ă©tant Le talentueux Mr. Ripley – Replay » – d’Anthony Minghella, 1999 ou ayant Gerry de Gus Van Sant, 2002 un double et mĂȘme comme comparse derriĂšre les vraies stars, George Clooney et Brad Pitt Ocean’s eleven, 2001, Ocean’s twelve, 2004, Ocean’s thirteen, 2007 sĂ©rie de trois films de Steven Soderbergh dans lesquels il est Ă©galement Ă©crasĂ© par une figure paternelle. De plus, quand il s’approche le plus du modĂšle classique de hĂ©ros, son personnage est marquĂ© c’est le pitch de ces films par une identitĂ© incertaine La mĂ©moire dans la peau de Doug Liman, 2002 ; La mort dans la peau de Paul Greengrass, 2004 ; La vengeance dans la peau[15] de Paul Greengrass, 2007. Cela dessine donc une carriĂšre singuliĂšre d’autant que lorsqu’il s’intĂšgre enfin aux vraies stars comme dans Les InfiltrĂ©s oĂč il prend place dans un grand trio d’acteurs – et il existe dans ce film, par comparaison, un petit trio composĂ© de Martin Sheen, Alec Baldwin et Mark Wahlberg – aux cĂŽtĂ©s de Leonardo Di Caprio et Jack Nicholson, c’est pour mieux ĂȘtre Ă©crasĂ©[16] par un Leonardo Di Caprio qui, en fin de compte, reste le vrai hĂ©ros donc – pour un film fonctionnant sur la mise en abyme – la seule vraie star[17]. Aussi placĂ© briĂšvement sur le mĂȘme plan que Leonardo Di Caprio et Jack Nicholson Ă  l’entrĂ©e du film – ce qui, Ă  ce stade de sa carriĂšre, est l’ultime marche qui lui reste Ă  franchir –, Matt Damon est, deux heures et demie plus tard, ramenĂ© Ă  son statut de star incomplĂšte[18] comme il est dans le film un hĂ©ros incomplet. Ainsi, comme le serait un hĂ©ros homosexuel, il n’a qu’un dĂ©faut ne pas cadrer avec le modĂšle car – et c’est cela qu’il faut noter et surtout interroger – l’homosexualitĂ© fonctionne comme une mĂ©taphore de l’incomplĂ©tude. Matt Damon et LĂ©onardo Di Caprio Alors, pour conclure, rĂ©sumons-nous Sullivan, explicitement impuissant – et ce alors qu’il n’existe qu’une seule et unique femme – dans Les InfiltrĂ©s me semble donc tendre vers un personnage homosexuel et ce d’autant plus qu’il est confrontĂ© Ă  un double masculin idĂ©al en la personne de Costigan ce qui ne peut guĂšre ĂȘtre neutre et tend du reste Ă  Ă©liminer l’hypothĂšse d’une impuissance totale – fut-elle passagĂšre – de Sullivan qui l’annihilerait en tant que hĂ©ros. Par ailleurs, l’écho entre ce personnage et la carriĂšre de son interprĂšte rĂ©vĂšle l’un des thĂšmes majeurs du film offrir une rĂ©flexion sur la star et le hĂ©ros hollywoodien au dĂ©but du XXIe siĂšcle en utilisant pas moins de six acteurs masculins importants[19] aux Ăąges et aux carriĂšres contrastĂ©es. L’ensemble du tableau reste Ă  prĂ©ciser. Les infiltrĂ©s 2006, de Martin Scorsese [1] On reconnaĂźt les figures algĂ©briques dĂ©finies par François Truffaut – dans ses entretiens avec Hitchcock – qu’il oppose Ă  des personnages plus denses et complexes. C’est pour lui l’opposition entre cinĂ©ma de situations » et cinĂ©ma de personnages ». Si cette distinction me semble pertinente plus en tout cas que celle entre cinĂ©ma de genre et cinĂ©ma d’auteurs, je considĂšre que l’opposition entre les deux types de personnages est trop forcĂ©e un hĂ©ros peut comprendre des dimensions archĂ©typales et receler en mĂȘme temps une complexitĂ© rendant tout ou partie de ses actes inexplicables ou plutĂŽt indĂ©cidables. Dans tous les cas, il convient d’éviter les stĂ©rĂ©otypes. Voir Truffaut François, Hitchcock/Truffaut, Ă©dition dĂ©finitive, Paris, Gallimard, 1993, pages 161-166, 268, 288. [2] De mĂȘme Ă©prouve-t-on parfois une gĂȘne et mĂȘme un dĂ©goĂ»t devant certaines images anodines » c’est mon cas devant la façon dont Rainer-Werner Fassbinder filme le corps, vieux et laid, de l’hĂ©roĂŻne Brigitte Mira de Tous les autres » s’appellent Ali, 1974 ; il s’agit-lĂ , Ă  mon sens, du principal intĂ©rĂȘt d’un film oĂč la prĂ©sentation et la dĂ©nonciation du racisme dans l’Allemagne des annĂ©es 1970 reste trĂšs conventionnelle si ce n’est mĂȘme caricaturale. [3] D’oĂč l’égoĂŻste nĂ©cessitĂ© de donner du plaisir Ă  l’autre – ce Ă  quoi Sullivan ne semble pas en mesure de parvenir y compris dans la premiĂšre moitiĂ© du film – pour renforcer cette nĂ©gation. [4] Le grand dramaturge norvĂ©gien Henrik Ibsen Ă©crivait ainsi Questionner est ma vocation, rĂ©pondre, non » citĂ© par Michel Meyer dans Ibsen ou l’invention du théùtre moderne » in Ibsen Henrik, Drames contemporains, Paris, Le Livre de Poche, 2005, pages 5-38. [5] Que l’on songe Ă  certains artistes engagĂ©s 
 [6] On peut d’ailleurs s’interroger sur la signification de sa sanctification laĂŻque » finale ; et la mettre en rapport avec son statut de hĂ©ros positif. [7] Ce changement, dommageable du strict point de vue de la vraisemblance, entre le film original Infernal Affairs de Andrew Lau et Alan Mak, 2003 qui fait apparaĂźtre deux personnages fĂ©minins et le remake de Scorsese trouve ainsi une explication. [8] Cela explique son hĂ©sitation combien de fois observe-t-on une diffĂ©rence entre ce que l’on nous a appris sur ce que l’on devrait ressentir le scĂ©nario/la prĂ©sentation de la vie et ce que nous ressentons rĂ©ellement le film/la vie. [9] On remarque d’ailleurs que le nom de Costello est beaucoup plus proche de celui de Costigan que de celui de Sullivan. [10] On pourrait par ailleurs reprocher Ă  Martin Scorsese de sacrifier le personnage de Madeleine pour en faire une idĂ©e, la Femme, voire – avec une perspective machisante – un objet. Ce serait, Ă  mon avis, une injustice une Ɠuvre, si riche soit-elle, ne peut brasser toutes les dimensions de l’Univers. Ici le sujet, c’est l’homme le hĂ©ros, le pĂšre, le fils, l’homme fantasmĂ©, l’acteur, 
 avec comme postulat qu’il est diffĂ©rent de la femme il n’y a donc guĂšre d’étude sur la nature de cette diffĂ©rence ; ce n’est dĂ©jĂ  pas si mal. [11] Avec Les InfiltrĂ©s, Martin Scorsese prĂ©sente une variation » sur le thĂšme du double dĂ©jĂ  largement explorĂ© puisqu’il apparaĂźt comme l’un des pivots des Ɠuvres des trois plus grands crĂ©ateurs occidentaux, Shakespeare, DostoĂŻevski et Hitchcock. [12] Pour revenir sur un point prĂ©cĂ©dent, s’agit-il d’un idĂ©al appris ou ressenti ? Cela dĂ©pend. [13] A moins que Scottie James Stewart ne soit nĂ©crophile ; voir Truffaut François, Hitchcock/Truffaut, Ă©dition dĂ©finitive, Paris, Gallimard, 1993, pages 206-210. [14] Ce dernier Ă©tant, Ă  mon sens, la rĂ©fĂ©rence absolue en la matiĂšre. [15] Ce dernier film, par ailleurs un peu rĂ©pĂ©titif, se conclut sur une belle idĂ©e ramener Jason Bourne Matt Damon, hĂ©ros Ă  l’identitĂ© dĂ©truite, Ă  une ombre. [16] Il n’y a bien sĂ»r lĂ  aucun jugement de valeur sur la performance d’acteur de Matt Damon ; nous ne sommes pas dans un cas oĂč un acteur Ă©clipse l’autre comme dans Les Valseuses de Bertrand Blier, 1974, oĂč GĂ©rard Depardieu surpasse irrĂ©mĂ©diablement Patrick Dewaere. [17] En ce sens, des trois interprĂštes principaux du film, Matt Damon est le seul qui prend un risque. Ce qui est logique car il est initialement le moins connu des trois Ă  ce niveau aussi, la mise en abyme fonctionne. [18] On pourrait ainsi paradoxalement poser que le mieux pour la carriĂšre future de Matt Damon serait qu’un spectateur voit non pas Les InfiltrĂ©s film mais seulement son affiche. [19] On peut d’ailleurs aller au-delĂ  en s’intĂ©ressant aux acteurs moins connus et Ă  leurs rĂŽles.
  1. брáˆČáˆŽŃƒŐ”Đ° ኔá‰ČДчΞга
  2. Κυ уՊу
Ouaisun mythomane/arnaqueur mais qui a su bien jouer le jeu pdnt des mois/annĂ©es sah y’a vraiment trĂšs trĂšs peu de personnes qui ont du se douter qu’il mentait sur tout. 1. 1. This Tweet was deleted by the Tweet author. Learn more. Show replies. Zato Ichi. @zat0_ichi · 31m. Replying to . @zat0_ichi @OpinelZedou. and @Cosy2x. Il devra payer pour

Jude Law n'en a pas encore fini avec le scandale de la publication News of the World - qui a cessĂ© de paraĂźtre le 10 juillet 2011 - mais cette fois, c'est en tant que tĂ©moin qu'il est sous le feu des projecteurs. Ce 27 janvier, il s'est rendu au tribunal Ă  Londres pour dĂ©clarer face Ă  la justice que ce mĂ©dia possĂ©dait une "quantitĂ© malsaine d'informations" sur sa vie privĂ©e. L'acteur britannique Jude Law 41 ans a Ă©tĂ© appelĂ© Ă  la barre en tant que tĂ©moin dans le procĂšs qui concerne les anciens membres de News of the World, Rebekah Brooks directrice de la rĂ©daction et Andy Coulson rĂ©dacteur en chef, accusĂ©s avec d'autres d'avoir contribuĂ© au piratage de messageries Ă©lectroniques et entrave au bon fonctionnement de la justice. La star hollywoodienne a affrontĂ© une masse de photographes et de journalistes. Sept personnes au total doivent faire face Ă  des accusations de paiements illĂ©gaux de fonctionnaires et de tentatives de dissimulation de preuves. Au cours de son intervention, le comĂ©dien a dĂ©clarĂ© que des meutes de photographes arrivaient souvent dans des endroits qu'il avait choisis en secret pour aller chercher ses enfants. Il a prĂ©cisĂ© que l'attention des mĂ©dias sur sa personne avait explosĂ© Ă  partir du moment oĂč il avait Ă©tĂ© nommĂ© pour l'Oscar en 2001, grĂące Ă  sa performance dans Le Talentueux Mr. Ripley, remake de Plein soleil. Les choses ont empirĂ© lorsqu'il a divorcĂ© de Sadie Frost et s'est mis en couple avec Sienna Miller. Lorsque les avocats d'Andy Coulson ont demandĂ© Ă  Jude Law s'il savait qu'un de ses proches, dans sa propre famille, avait Ă©tĂ© payĂ© par le mĂ©dia pour divulguer des informations Ă  propos de Sienna Miller et de sa relation avec Daniel Craig en 2005 - son partenaire dans Layer Cake -, il a simplement rĂ©pondu ne pas ĂȘtre au courant. Il s'est montrĂ© Ă©mu lorsqu'on lui a donnĂ© le nom de celui ou celle qui avait rĂ©vĂ©lĂ© ces informations sur son intimitĂ©. Il a par ailleurs admis avoir pris contact avec celui qui deviendra James Bond pour s'expliquer, lorsque son idylle avec son ex avait dĂ©frayĂ© la scandale de News International a secouĂ© la Grande-Bretagne, et les personnalitĂ©s sont nombreuses Ă  avoir Ă©tĂ© touchĂ©es. Le journal est soupçonnĂ© d'avoir mis sur Ă©coute des centaines de personnes dans les annĂ©es 2000. Par ailleurs, un ancien journaliste du NotW, Daniel Evans, ayant aussi travaillĂ© pour le tabloĂŻd Sunday Mirror a apportĂ© lundi la preuve que le scandale des Ă©coutes ne se cantonnait pas au groupe Murdoch. AppelĂ© Ă  la barre en qualitĂ© de tĂ©moin, il a admis avoir piratĂ© des boĂźtes vocales dans le cadre de ses deux emplois. Il est le quatriĂšme journaliste du NotW Ă  plaider coupable d'Ă©coutes.

Jouantsur la fragilité et les désirs égarés des protagonistes, sensible, Le talentueux Mr Ripley émeut et passionne. Le film de Minghella et celui de René Clément sont donc tout à fait complémentaires et procurent des sensations et émotions distinctes. Film sorti en 2000. Disponible en DVD et sur Netflix
Rex FeaturesLe talentueux Mr Ripley 1999Un riche amĂ©ricain propose par hasard au jeune Tom Ripley de se rendre en Italie dans le but de ramener son fils. Tom n’a jamais eu l’occasion de rĂ©ellement profiter de sa vie, et dĂ©couvre alors un univers totalement diffĂ©rent du sien. Le jeune homme tombe vite amoureux de cette nouvelle situation, jusqu'Ă  un peu trop un prendre par Matt Damon, Jude Law et Gwyneth Paltrow, le long mĂ©trage sorti dans les annĂ©es 90 vieillit trĂšs bien grĂące Ă  une histoire originale et marquante. Matt Damon trouve ici l'un de ses meilleurs valse des pantins 1982Aspirant comĂ©dien, Rupert Pupkin arrive un soir Ă  approcher l’animateur d’un show populaire et Ă  lui faire part de son grand rĂȘve. Convaincu d’ĂȘtre sur la bonne voie, Rupert harcĂšle le prĂ©sentateur pour tenter de trouver son moment de valse des pantins The King of Comedy en anglais est un film rĂ©alisĂ© par Martin Scorsese mettant en scĂšne le personnage de Rupert Pupkin, jouĂ© par le grand Robert de Niro. Bien qu'il soit saluĂ© par la critique, l'impressionnante filmographie de Robert de Niro fait de l'ombre au film. Le caractĂšre aussi amusant que terrifiant de La valse des pantins constitue une parfaite reprĂ©sentation de ce que traduit une comĂ©die PicturesInside Man 2006Vous aimez les histoires de braquage ? Inside Man devrait vous plaire. L’immense Manhattan Trust Bank est attaquĂ©e, et les braqueurs prennent en otage toutes les personnes dans le bĂątiment
 La police dĂ©barque rapidement sur les lieux. Un vrai bras de fer s'engage alors entre le cerveau de l'opĂ©ration et les inspecteurs Ă  un casting assez impressionnant Denzel Washington, Clive Owen, Jodie Foster, Chiwetel Ejiofor, Willem Dafoe
 le long mĂ©trage a tout pour s’imposer comme l’un des meilleurs de sa catĂ©gorie. Attention, tous les coups sont GhibliSi tu tends l'oreille 1995Si tu tends l’oreille Whisper of the Heart en anglais, est un film d’animation sorti en 1995 narrant l’histoire de Shizuku, une collĂ©gienne rĂȘveuse qui aime passer son temps Ă  la bibliothĂšque. Un jour, elle remarque sur les fiches d’emprunt qu’un certain Seiji lit exactement les mĂȘmes livres avant elle. Elle dĂ©cide alors de mener sa petite la plupart des gens connaissent le Studio Ghibli grĂące aux Ɠuvres de Hayao Miyazaki, il ne faudrait pas que son travail Ă©clipse les autres films d’animation du studio. Au delĂ  donc de simplement vous conseiller de regarder les films de Miyazaki s’il vous en manque foncez ! dĂ©couvrez l’un des films du Studio Ghibli encore trop peu connu. L'histoire est attachante et rĂ©serve de belles surprises. Si vous aimez rĂȘver et que vous avez un petit moment tranquille, ne cherchez pas plus loin !Hulu/Christopher WillardPalm Springs 2020Au cƓur d’un mariage, Sarah, sƓur de la mariĂ©e et demoiselle d’honneur, fait la rencontre de Nyels. Le duo se retrouve piĂ©gĂ© dans une boucle temporelle, contraints de devoir revivre sans cesse la mĂȘme Springs, c’est le genre de film qui cache un pitch moins banal que prĂ©vu. Nyels est incarnĂ© par l’acteur amĂ©ricain Andy Samberg, qui ne se dissocie jamais de son humour lĂ©gendaire. Le personnage de Sarah est jouĂ©e par Cristin Milioti, et il faut dire que le duo fait des Ă©tincelles Ă  l’écran. Le film a une certaine rĂ©putation aux États-Unis mais passe quelque peu sous les radars en France
 Alors si vous ne l’avez pas vu et que vous aimez les histoires farfelues, foncez sur Amazon Prime !Le Pacte/Wild Bunch/CJ EntertainmentSnowpiercer 2013Si vous connaissez la sĂ©rie ou la bande dessinĂ©e, ce nom doit vous ĂȘtre familier. RĂ©alisĂ© par Bong Joon-Ho Parasite, Snowpiercer se dĂ©roule dans un futur apocalyptique en 2031, les seuls survivants d'un monde plongĂ© sous la neige Ă  une tempĂ©rature mortelle sont rĂ©fugiĂ©s dans le Transperceneige, un train gĂ©ant fendant la glace condamnĂ© Ă  faire le tour du globe sans jamais s’arrĂȘter. Dernier rempart face Ă  l’extinction humaine, une forme de hiĂ©rarchie dĂ©finie par le placement de chacun dans le train a pris ses marques. Les puissants rĂšgnent sans contestation, tandis que le reste se soumet et vit dans la misĂšre. AccompagnĂ© des plus courageux, Curtis, membre du dernier wagon, s’engage Ă  les remonter un par un pour atteindre Wilford, fondateur du entres autres par Chris Evans, Tilda Swinton ou encore Song Kang-ho, le long mĂ©trage relate une histoire profonde, pleine d’action et de surprises. Le choix du teint froid Ă  l'Ă©cran, le jeu d’acteur et le scĂ©nario en font un film trĂšs prenant aux multiples rĂ©compenses. En bonus, voici une petite anecdote sympa sur le film livrĂ©e par nos confrĂšre d' DistributionThe Lunchbox 2013Ila est une jeune femme dĂ©laissĂ©e par son mari. Elle tente d’attirer son attention et de le reconquĂ©rir en lui prĂ©parant des plats faits avec amour dans une lunchbox, qu’elle confie au service de livraison de plats le plus performant d’Inde. C’est Saajan, un comptable veuf et solitaire qui reçoit un jour la lunchbox par erreur, malgrĂ© un systĂšme de livraison jugĂ© Irfan Khan Nimrat Kaur, The Lunchbox est un film romantique relatant l’histoire inattendue de deux personnes en quĂȘte d’ perdu mon corps 2019Naoufel est un orphelin aux rĂȘves bafouĂ©s, contraint Ă  livrer des pizzas. En retard pour sa livraison, il trouve un soir rĂ©confort au son de la voix de Gabrielle. Peu Ă  peu, Naoufel tombe amoureux de la jeune femme. En parallĂšle, une main tranchĂ©e n’a qu’un objectif retrouver son corps. Entre le jeune homme qui s’essaye Ă  une autre vie, prĂšs de Gabrielle, et le parcours pĂ©rilleux de cette Ă©trange main, l’histoire poĂ©tique du film conte le destin d’un jeune homme en FilmsFlypaper 2011Deux braquages ont lieu dans la mĂȘme banque, au mĂȘme moment. L’un des otages tente de comprendre les raisons de cette Ă©trange coĂŻncidence, car il semblerait que la situation cache un plan plus complexe que prĂ©vu
Avec Patrick Dempsey et Ashley Judd en rĂŽles principaux, Flypaper est un film qui peut se regarder sans prĂ©tention, mais regorge de ENTERTAINMENT WORLD & REDPETER FILMDernier train pour Busan 2016Un homme d’affaires dĂ©bordĂ© ramĂšne sa fille chez sa mĂšre Ă  Busan, dont il est sĂ©parĂ©. Ils embarquent Ă  bord d’un train, sans savoir que la ville qu’ils viennent de quitter vient d’ĂȘtre contaminĂ©e par un virus transformant chaque individu en mort vivant fortement agressif. Le train quitte la gare, mais une femme, contaminĂ©e, grimpe Ă  bord. Les passagers du train, menacĂ©s, vont ĂȘtre mis Ă  rude Ă©preuve et forcĂ©s de coopĂ©rer pour train pour Busan est un film d’action portĂ© sur un monde tombant peu Ă  peu dans le chaos et l’apocalypse. Reconnu comme l’un des meilleurs de sa catĂ©gorie, le long mĂ©trage pourrait bien vous sĂ©duire mĂȘme si vous n'ĂȘtes pas un fervent admirateur des films de zombies, car tout se joue dans la tension et l’émotion qui s’en dĂ©gage. Warner Academy 1984AprĂšs qu’un maire ait autorisĂ© n’importe quel citoyen d’une petite ville amĂ©ricaine Ă  rejoindre les rangs de la police, le nombre de volontaires explose. En consĂ©quence, les arrivants peu douĂ©s pour la plupart devront suivre de nombreux tests pour dĂ©cider de leur entrĂ©e dans l’acadĂ©mie. Parmi eux, un ancien dĂ©linquant du nom de Mahoney, forcĂ© par le chef de district de participer au stage de police, profite du fait qu’il ne peut ĂȘtre n’est pas trop s’avancer de dire que Police Academy est un incontournable, et pourtant. Beaucoup manquent de dĂ©couvrir la sĂ©rie de films, introduisant une fine Ă©quipe de policiers quelque peu dĂ©routants parfois, mais d’une grande efficacitĂ©. Chaque personnage apporte son lot d’humour et de particularitĂ©s, amenant Ă  de nombreuses situations aussi amusantes que premier Police Academy date de 1984. Sur les 7 films que comptent cette saga cinĂ©, on vous conseille surtout les 3 PicturesHot Fuzz 2007Le sergent Angel est l’un des meilleurs policiers de Londres. Jaloux, ses collĂšgues conspirent pour l’envoyer faire respecter la loi dans le West Country Village, une petite commune oĂč rien ne se passe. Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Angel doit - en plus -faire Ă©quipe avec Danny, un policier peu respectĂ© au sein du village. D’étranges Ă©vĂšnements surviennent cependant, et Angel dĂ©cide de mener l’ film mĂȘle une bonne dose d’humour et de suspens. AnimĂ© de Simon Pegg et Nick Frost, Hot Fuzz fait partie de la Blood and Ice Cream Trilogy dont fait aussi partie Shaun of The Dead et Le dernier pub avant la fin du monde. Si le duo dĂ©jantĂ© combinĂ© Ă  l'ambiance quelque peu meurtriĂšre vous plaĂźt, on vous les conseille aussi !EVERETT COLLECTIONMemento 2000Avis aux cinĂ©philes qui aiment se torturer l’esprit Memento est fait pour vous. Leonard traque l’homme qui a violĂ© et assassinĂ© sa femme. Alors qu’il est atteint d’une forme rare et incurable d'amnĂ©sie, la tĂąche se complique, mais LĂ©onard est dĂ©terminĂ© et ne manque pas de mĂ©thodes pour arriver Ă  suivre le dans un ordre chronologique inversĂ© le film commence par la derniĂšre scĂšne, puis l'avant derniĂšre
, le film s'accompagne d'un synopsis court et simple. Memento marque par son originalitĂ©, sa complexitĂ© et les rĂ©vĂ©lations qui traversent le spectateur. On vous le conseille fortement, mĂȘme s’il n’est pas impossible que vous ayez besoin d’un second Lego Movie 2014Oui, un film Lego
 mais ne vous mĂ©prenez pas, car il vaut le dĂ©tour. Emmet est un travailleur ordinaire dans la ville de Bricksburg. Un jour et par hasard, il est pris pour “l’élu”, le seul capable de sauver l’univers du tyrannique Lord Business. CoincĂ© par une prophĂ©tie soutenue par tous, Emmet est contraint de se battre pour protĂ©ger le monde de Lego, et sauver ses Ă  ce qu’il peut laisser paraĂźtre, le film n’est pas destinĂ© particuliĂšrement aux enfants, et cache une histoire assez profonde. The Lego Movie c’est une Ă©norme dose d’humour, de l’animation travaillĂ©e et surtout une crĂ©ativitĂ© sans limites. Que ce soit Marvel, Harry Potter, ou mĂȘme Jurassic Park, de nombreuses franchises se rassemblent et dispersent un nombre incalculable de rĂ©fĂ©rences. Donnez lui une chance, vous ne le regretterez pas ! Et si vous l’avez aimĂ©, on vous conseille The Lego Movie 2, sorti en 2019 et The Lego Batman Movie.CTV InternationalMemories of Murder 2003Si vous faites partie de ceux qui aiment deviner qui est le coupable avant qu’il soit rĂ©vĂ©lĂ©, bienvenue, parce qu’il se peut que Memories of Murder vous donne quelques migraines et du fil Ă  retordre. Nous sommes en 1986, dans la paisible province de Gyeonggi, en CorĂ©e du Sud. Le corps d’une jeune femme violĂ©e puis assassinĂ©e est retrouvĂ© dans la campagne. Deux mois plus tard, des crimes similaires sont signalĂ©s, et la rumeur d’un tueur en sĂ©rie rodant dans les parages se rĂ©pand comme une traĂźnĂ©e de poudre. Une unitĂ© spĂ©ciale de la police voit le jour, dans l’unique but de trouver le par Bong Joon Ho Parasite, le film est une vraie claque. Le spectateur suit les recherches et les diffĂ©rentes pistes exploitĂ©es par les dĂ©tectives, le tout au cƓur d’une ambiance oppressante et toujours pleine de suspens. À votre avis, qui est l’auteur de ces crimes ?Warner 2013Los Angeles, 2025. Theodore travaille comme Ă©crivain public pour un site web, rĂ©digeant des lettres manuscrites de tous types, amoureuses, familiales
 Son Ă©pouse Catherine et lui sont sĂ©parĂ©s depuis presque un an, mais Theodore ne s’en remet toujours pas et refuse de signer les papiers du divorce. En pleine dĂ©pression, il dĂ©cide d’installer 0S1, un systĂšme d’exploitation intelligent qu’il renomme par l’un des meilleurs rĂŽles de Joaquin Phoenix et la voix de Scarlett de Johansson, Her est un film qui vous fera redĂ©couvrir le cinĂ©ma. GrĂące Ă  l'alchimie et l’excellent jeu d’acteur du duo, on entre trĂšs vite dans l’univers et l’histoire de cet homme en plein chagrin, retrouvant peu Ă  peu espoir. MĂȘme si vous n’ĂȘtes pas spĂ©cialement attirĂ© par les films romantiques, on vous laisse dĂ©couvrir la rĂ©alisation hors normes, les palettes de couleurs sĂ©lectionnĂ©e et le travail incroyable sur le visuel et les lumiĂšres de Hoyte Van Hoytema Interstellar, Dunkerque. Bon visionnage !EMI FilmsMonty Python SacrĂ© Graal ! 1975Comment ne pas intĂ©grer ce classique du cinĂ©ma Ă  la liste. Si vous ne connaissez pas les films des Monty Python, il n’est pas trop tard pour dĂ©couvrir la rĂ©fĂ©rence de vos rĂ©fĂ©rences en ce qui concerne la comĂ©die, et on vous conseille SacrĂ© Graal pour commencer !AccompagnĂ© de ses fidĂšles chevaliers de la Table Ronde, le roi Arthur part Ă  la quĂȘte du Graal. Le groupe devra franchir des Ă©preuves aussi loufoques que terrifiantes pour atteindre leur Monty Python c’est une fine Ă©quipe d'humoristes au talent innĂ©. Avec des films sortis dans les annĂ©es 70, ils continuent d’influencer et de faire rire des gĂ©nĂ©rations entiĂšres. Si vous aimez l’humour anglais, sa subtilitĂ©, sa finesse et son absurditĂ©, foncez seul ou entre amis !Janus FilmsMon Oncle 1958GĂ©rard est un enfant curieux et trĂšs joyeux. Vivant avec ses parents dans une villa trĂšs moderne et luxueuse, le petit garçon adore se rendre en pleine banlieue parisienne pour retrouver son oncle, M. Hulot, un homme plutĂŽt rĂȘveur. Un jour, le pĂšre de GĂ©rard, M. Arpel, dĂ©cide d’éloigner le garçon de M. en 1958, Mon Oncle possĂšde ce vrai charme français rĂ©tro, typique de ces annĂ©es. D’une Ă©poque oĂč le futur Ă©tait rĂȘvĂ© de tous comme extravagant et trĂšs original, le film de Jacques Tati traite les dĂ©cors presque comme des maisons de poupĂ©es. Les personnages se prĂ©cipitent, chutent, les accessoires se renversent
 le tout dans une coordination Ă©tonnante. Si vous ĂȘtes curieux, dĂ©couvrez ce rĂ©el bijou de rĂ©alisation empli de Arpajou/Chic Films/Why Not ProductionsUn prophĂšte 2009Malik El Djebena est condamnĂ© Ă  6 ans de prison. Ne sachant ni lire, ni Ă©crire, le jeune homme de 19 ans paraĂźt une proie facile pour les autres dĂ©tenus lors de son arrivĂ©e en prison. Malik tombe vite sous la coupe d’un groupe de prisonniers corses trĂšs influents au sein de la prison, et le jeune homme, apprenant vite, s’endurcit et gagne leur prophĂšte est un film intelligent narrant d’une autre maniĂšre l’histoire dĂ©jĂ  trĂšs explorĂ©e de “Comment la prison change un homme”. Jacques Audiard rend le spectateur tĂ©moin de l’action et de l’évolution du personnage principal sans lui donner plus de droits, pour un rĂ©sultat Kingdom 2012Au cƓur d’une Ăźle au large de la Nouvelle-Angleterre durant l’étĂ© 1965, deux enfants de 12 ans tombent amoureux. Ils dĂ©cident de conclure un pacte secret, avant de disparaĂźtre ensemble. L’üle entiĂšre se mobilise pour les retrouver alors qu’une immense tempĂȘte approche des vous ne connaissez pas encore Wes Anderson, imaginez dĂ©cider d’une seule couleur qui conduira toute la colorimĂ©trie de votre film. À cela, ajoutez de la symĂ©trie sur tous les plans et des slow motions, le tout pour une rĂ©alisation comme vous ne l’avez jamais vue. Moonrise Kingdom c’est replonger dans la fougue de la gĂ©ant de fer 1999Hogarth est un jeune garçon qui passe son temps devant la tĂ©lĂ©vision. Alors qu’il regarde une de ses Ă©missions prĂ©fĂ©rĂ©es, l’image se brouille. Hogarth poursuit sa petite enquĂȘte jusqu’à tomber en plein cƓur de la forĂȘt voisine. Il y trouve une immense crĂ©ature faite de mĂ©tal, sur le point de dĂ©truire la centrale point fort du film, c’est son histoire profonde et touchante l’incroyable amitiĂ© entre un petit garçon et une crĂ©ature créée pour tuer. Brad Bird, le rĂ©alisateur, a dĂ©diĂ© ce film Ă  sa sƓur, assassinĂ©e d’une arme Ă  feu par son conjoint. L’histoire s’inspire de cet Ă©vĂ©nement tragique. “Et si une arme qui avait Ă©tĂ© créée pour tuer refusait de le faire ?”. Conduit par cette pensĂ©e, Brad Bird rĂ©alise Le gĂ©ant de fer et raconte cette amitiĂ© inĂ©branlable. À vous de dĂ©couvrir l’une des plus belles histoires du FilmsMother 2009Dans une petite ville de CorĂ©e du sud, une veuve vit seule avec son fils handicapĂ© mental, travaillant pĂ©niblement chaque jour pour subvenir Ă  leurs besoins. Un jour, le corps d’une jeune fille assassinĂ©e est dĂ©couvert, et les diffĂ©rentes preuves rĂ©unies mĂšnent tout droit au jeune homme. Le systĂšme judiciaire discutable de la police mĂšne la pauvre mĂšre Ă  tout mettre en Ɠuvre pour innocenter son plongĂ© dans l’univers, on se lie trĂšs rapidement Ă  cette mĂšre qui ne cesse de travailler et tout mettre en oeuvre pour prĂ©munir son enfant de toutes les menaces qui le guettent. Comme pour le film prĂ©cĂ©dent, l’histoire prend le pas sur tout le reste, jusqu’à vous en couper le souffle. DĂ©couvrez l’amour inconditionnel que porte une mĂšre pour son fils dans Mother, et toute l’aventure qui la mĂšne Ă  tirer cette affaire au Cin / Les films Jacques LeitienneMon nom est Personne 1973Un jeune homme du nom de Personne veut convaincre un tireur renommĂ© de rentrer dans l’histoire en affrontant la Horde offenser Jean Dujardin, Terence Hill est ce qui se rapproche le plus du personnage de Lucky Luke une gĂąchette aussi rapide que l’éclair, sĂ»r de lui et toujours sur le ton de l’humour. Mon nom est personne est une aventure intemporelle. Si vous aimez l’action et la comĂ©die, on vous conseille Ă©galement de dĂ©couvrir le duo de choc qu’il forme avec Bud Spencer, sur une sĂ©rie d'autres aventures. Toujours chiens et chats, ils constituent une Ă©quipe redoutable lorsqu’il s’agit de se battre, ou de faire les Disney CompanyFantasia 1940On peut le dire de productions assez originales, mais c’est prĂ©cisĂ©ment la phrase qui dĂ©finit parfaitement Fantasia ce n’est pas un film, c’est une expĂ©rience !Pas de synopsis pour le film. Le long mĂ©trage est le fruit d’une audacieuse expĂ©rience de Disney qui aura Ă  jamais marquĂ© l’histoire du cinĂ©ma. Fantasia avait pour but d’initier les jeunes Ă  la musique classique grĂące Ă  l’animation de divers contes de l’univers Disney qui l’accompagnent. En prime, voici un petit dĂ©tail amusant sur l'une des scĂšnes du long FilmsOld Boy 2003Oh Dae-Soo, un pĂšre de famille ordinaire, se fait enlever. Sans aucune explication, il est sĂ©questrĂ© des annĂ©es dans une cellule, avec une seule tĂ©lĂ©vision comme rattachement extĂ©rieur. Par ce mĂȘme poste, il apprendra un jour le meurtre de sa femme, dont il est le principal suspect. Toujours sans aucun indice, il est relĂąchĂ© aprĂšs 15 annĂ©es de torture
 Mais voilĂ  le dĂ©sespoir qui l’habitait a laissĂ© place Ă  une terrible soif de scĂ©narisation et rĂ©alisation, Old Boy tire ses forces de nombreux aspects un travail de camĂ©ra soignĂ©, un rythme et un montage en parfait accord avec l’ambiance sinistre et violente de l’intrigue, des rebondissements inattendus, des dĂ©cors grandioses, un jeu d’acteur saisissant
 DĂ©couvrez cet incontournable du cinĂ©ma sud-corĂ©en, et l'une des histoires de reprĂ©sailles les plus troublantes et choquantes du cinĂ©ma.
Italie fin des années cinquante. Le jeune Dickie Greenleaf mÚne la dolce vita grùce à la fortune de son pÚre, en compagnie de Marge Sherwood. PlutÎt irrité par son comportement irresponsable, Herbert Greenleaf, riche armateur, demande à Tom Ripley de ramener son fils en Amérique. Tom découvre un monde éblouissant, qu'il ne soupconnait pas, et ira jusqu'au
Le 11 janvier, Aaron Schwartz, gĂ©nie du web de 26 ans, a mis fin Ă  ses jours. Depuis, une question agite le monde des geeks pourquoi les hackers sont-ils dĂ©pressifs ? Effet secondaire de la disparition d’Aaron Swartz, 26 ans, retrouvĂ© pendu la semaine derniĂšre dans son appartement new-yorkais, la communautĂ© tech et hacker s’est interrogĂ©e sur ce flĂ©au » qui la dĂ©cimerait la dĂ©pression. Au cƓur de la vague d’émotion qui a secouĂ© Internet suite Ă  la perte de l’un de ses hĂ©ros populaires », comme l’appelle le New York Times, et de tous les bĂ©nĂ©fices que cette cervelle prodige ne pourra plus lui apporter, cette question a rapidement pris de la place. Ainsi que le silence qui l’entoure. Il y a des discussions sur des problĂšmes sociaux ou comportementaux que nous pouvons avoir dans la culture hacker, Ă©crit Nadim Kobeissi, qui lui aussi fait partie de cette brochette de minots sorciers du code. Mais aucune discussion sur pourquoi de jeunes hackers, particuliĂšrement ceux qui s’efforcent de trouver de nouvelles mĂ©thodes de changement sociopolitique, se suicident. Et il n’y a aucune discussion sur le fait de savoir si la communautĂ© hacker elle-mĂȘme y est pour quelque chose. » EnvoyĂ© deux jours seulement aprĂšs la mort de Swartz sur la geekissime liste du dĂ©partement Liberation Technology » de l’universitĂ© de Stanford, aux États-Unis, ce billet a rencontrĂ© un certain Ă©cho. Faut-il en conclure pour autant que les hackers du monde entier sont des dĂ©pressifs toujours Ă  deux doigts de se foutre en l’air ? La pente est glissante le suicide d’un reprĂ©sentant d’une certaine communautĂ© n’est pas le signe d’un gĂšne ou agent pathogĂšne porteur de dĂ©pression pour tous ses petits camarades – encore heureux, l’humanitĂ© aurait fait long feu. C’est compliquĂ© » Pour autant, toutes les personnes que nous avons interrogĂ©es, spĂ©cialistes du Net, proche du milieu hackers ou hackers, sont loin de repousser la question d’un revers de la main. C’est compliquĂ© » nous confient-ils en premier. Oui, c’est compliquĂ© de faire d’un cas, celui d’Aaron Swartz, une gĂ©nĂ©ralitĂ©. L’effet biaisĂ© de la loupe dĂ©formante est redoutable comment en mesurer alors la rĂ©alitĂ© ? Je sais qu’il y a beaucoup de discussions sur la dĂ©pression refoulĂ©e au sein de la communautĂ© geek, mais je ne sais rien d’éventuelles donnĂ©es qui mesureraient la dĂ©pression chez les geeks ou les hackers », nous Ă©crit par mail danah boyd, universitaire amĂ©ricaine spĂ©cialisĂ©e dans les usages du Net. Il y a cinq jours, elle publiait sur son blog toute sa rage Ă  l’annonce de la mort de son ami Aaron » Des proches bienveillants et des experts en santĂ© mentale qui ne connaissaient pas Aaron m’ont Ă©crit pour me dire que je ne pouvais pas ĂȘtre responsable de la dĂ©pression de quelqu’un. Ça m’a donnĂ© envie de hurler. » Outre sa contribution Ă  de gĂ©niales crĂ©ations flux RSS, Reddit ou encore Creative Commons, et ses dĂ©mĂȘlĂ©s avec la justice amĂ©ricaine, Aaron Swartz Ă©tait en effet connu pour sa fragilitĂ©. Il en parlait d’ailleurs publiquement. AprĂšs sa mort, tout le dĂ©bat a consistĂ© Ă  dĂ©terminer en quoi cette Ă©tat dĂ©pressif avait pu jouer un rĂŽle dans son passage Ă  l’acte. Certains y voyant la seule explication, d’autres estimant que seul l’acharnement des fĂ©dĂ©raux, qui le poursuivaient pour avoir tĂ©lĂ©chargĂ© prĂšs de 5 millions de textes universitaires, sans en faire le moindre usage, en Ă©tait la cause. D’autres encore misaient sur un 50-50, comme si ce genre de choses pouvait se mesurer tranquille dans un bĂ©cher. Peu importent les proportions, le mĂ©lange reste tragique. Est-ce que la dĂ©pression Ă©tait la clĂ© de ce qui s’est passĂ© vendredi [11 janvier, date Ă  laquelle Aaron Swartz a mis fin Ă  ses jours, NDLR] ? Certainement. Mais ce n’était pas toute l’histoire », Ă©crit encore dana boyd, qui dĂ©nonce la justice amĂ©ricaine, accusĂ©e de s’en ĂȘtre attaquĂ©e Ă  ses faiblesses » afin de le briser » Il faisait les choses de la façon dont il le faisait parce qu’il croyait que la passion et la volontĂ© surpassaient tout. Et son entĂȘtement l’a rendu vulnĂ©rable. » Un sens de l’engagement sans borne qui dĂ©finit le concept mĂȘme de hacker. Ouvrir le capot et mettre les mains dans le cambouis pour changer ce qui y tourne. Par ses propres moyens. Et parce qu’on estime que quelque part, tout ça s’est enrayĂ©. A l’origine, un hacker est inadaptĂ© au monde qui l’entoure » J’aurais tendance Ă  dire que l’on hacke parce que notre environnement ne nous convient pas. Sinon, pourquoi vouloir le changer ? » confirme Okhin, membre du collectif Telecomix qui a aidĂ© les dissidents des pays arabes. Un hacker est donc, Ă  l’origine, quelqu’un d’inadaptĂ© au monde qui l’entoure, et il se bat contre ça. » VĂ©ritables antennes sur le rĂ©seau, les hackers rentreraient trop souvent en dissonance avec le monde. Une expĂ©rience douloureuse, sorte de Janus de leur engagement. Une fĂ©brilitĂ© peut-ĂȘtre encore plus vraie pour les hackers politisĂ©s », estime Sabine Blanc, journaliste et auteur d’un livre sur la question. Plus liĂ©e Ă  la disruption du milieu qu’à son appĂ©tence technique. C’est quelque chose que j’ai aussi pu voir dans les groupes militants Ă  la gauche de la gauche », poursuit Amaelle Guiton, animatrice au Mouv’ qui a fait le tour des hackerspaces europĂ©ens pour comprendre le mouvement. L’entropie nĂ©gative » du mouvement Des hackers politisĂ©s comme Aaron, qui luttait pour un accĂšs libre et sans entrave Ă  la connaissance. Ou les agents de Telecomix ». Tous ont vĂ©cu une pĂ©riode difficile Ă  la suite de leurs opĂ©rations menĂ©es dans les pays arabes. Trop de pression, trop d’immersion dans une action mettant en jeu la vie d’individus connectĂ©s Ă  l’un des bouts du rĂ©seau. Sans aucune limite C’est mĂȘme plus un engagement, ça finit par n’ĂȘtre que ce qu’on est. On devient tous des agents Telecomix, comme si on avait tous le mĂȘme costard, le mĂȘme masque de Guy Fawkes. » Sans aller jusqu’au suicide, le burn out existe » Okhin nous raconte l’entropie nĂ©gative » du mouvement, dont seuls des potes hors hacking » ont pu le sortir. L’aventure a Ă©tĂ© plus difficile pour certains, qui ont dĂ» y mettre un terme. Sans aller jusqu’au suicide, le burn out existe. » Et quand il arrive, la communautĂ© s’y attend rarement on est connectĂ©s 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 sur 50 chans IRC mais sur aucun on ne parle de nous. » Triste paradoxe pour une communautĂ© oĂč le partage est roi. Prince des hackers, Ă  55 ans Mitch Altman tente de rompre cette boucle depuis 2011. Un autre Aaron Swartz se foutait alors en l’air Ilya Zhitomirskiy, cofondateur de Diaspora, rĂ©seau social libre prĂ©sentĂ© comme une alternative Ă  Facebook. Et ami de ce pro de la bidouille et du Do It Yourself. C’est un sujet important pour moi, nous confie-t-il dans un long mail. J’ai souffert d’une dĂ©pression sĂ©vĂšre la premiĂšre moitiĂ© de ma vie. J’ai appris Ă  vivre une vie que j’aime. Mais beaucoup, dans le monde geek, se battent encore contre la dĂ©pression et des pensĂ©es, voire des actes, suicidaires. » Pour Ă©viter d’autres drames, il organise des confĂ©rences sur la dĂ©pression et les geeks ». Afin d’y insuffler ce mĂȘme esprit de dialogue et de partage qui rend les hackerspaces si merveilleux. » Et parce que ça craint. Ça putain de craint et il n’y a rien Ă  faire contre ça. » AndrĂ©a Fradin
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